Ode 4

Hirmos Ayant appris ton avènement, Seigneur, le prophète fut saisi de stupeur ; sachant que tu naîtrais d’une Vierge et te manifesterais aux hommes il s’écria : “J’ai entendu ta clameur et j’ai eu peur ! Gloire à ta puissance, Seigneur !”[1]

Je suis exclus de la chambre nuptiale, banni loin du festin des noces de l’Agneau ; ma lampe s’est éteinte faute d’huile, pendant mon sommeil les portes se sont refermées et le festin s’est consommé sans moi ; pieds et mains liés on m’a jeté dehors.[2]

L’Église est le calice qui reçoit, de ton Côté vivifiant, la double source du pardon et de la connaissance, figure des deux Testaments, l’ancien et le nouveau, en un seul réuni, ô mon Sauveur ![3]

Le temps de ma vie est court, plein de douleur et de fatigue ; accueille ma pénitence et appelle-moi dans ta lumière, que je ne devienne pas la proie de l’ennemi, ô Sauveur sois compatissant ![4]

Mon cœur est fier, vain et follement enivré d’orgueil ; ne me condamne pas avec le pharisien, mais donne-moi l’humilité du publicain, et que sa part soit aussi la mienne, ô Juge compatissant.[5]

J’ai profané le vase de ma chair, je le sais, ô Compatissant, mais accueille ma pénitence et appelle-moi dans ta lumière, que je ne devienne pas la proie de l’ennemi ![6]

Je me suis fait une idole de moi-même, Seigneur miséricordieux, et j’ai souillé mon âme par les passions, mais accueille ma pénitence et appelle-moi dans ta lumière, que je ne devienne pas la proie de l’ennemi !

Je n’ai pas entendu ta voix et je n’ai pas obéi à ta Loi, mais accueille ma pénitence et appelle-moi dans ta lumière, que je ne devienne pas la proie de l’ennemi !

Sainte Mère Marie, intercède pour nous

Tombée au fond du gouffre des péchés, tu n’en es pas restée la proie, mais reprenant ton essor, par tes œuvres tu t’élevas jusqu’au sommet des vertus, provoquant, ô Marie, l’admiration des anges saints.

Gloire au Père… Nous te glorifions, ô Trinité, Dieu unique, “Saint, Saint, Saint es-tu, Père, Fils et Saint Esprit, essence unique et simple, et toujours adorée !”

Maintenant et toujours… Ô Vierge, tu as enfanté et vierge tu es demeurée, car ton sein virginal met au monde Celui qui renouvelle les lois de la nature : Dieu lui-même le veut ainsi.

Ode 5

Hirmos Dans la nuit je veille, éclaire-moi, ô Ami de l’homme, guide-moi sur le chemin de tes commandements et enseigne-moi, mon Sauveur, à faire ta Volonté.[7]

Imite, ô âme infortunée, la femme hémoroïsse, approche, saisis la robe du Christ pour être délivrée de tes douleurs par cette parole suave : “Ta foi t’a sauvée !”[8]

Suis l’exemple de la femme courbée, ô mon âme, approche, prosterne-toi aux pieds de Jésus et il te relèvera ; tu marcheras le front haut dans les sentiers du Seigneur.[9]

Le puits est profond, ô Maître, fais couler sur moi les flots qui jaillissent de ton Cœur, afin que je n’aie plus soif comme la Samaritaine, car c’est de toi que s’écoulent les torrents de la vie.[10]

Que mes larmes soient pour moi comme la piscine de Siloé, Seigneur et Maître, où je pourrais laver les yeux de mon âme, et te contempler en esprit, ô Lumière d’avant les siècles.[11]

Sainte Mère Marie, intercède pour nous

Lorsque, poussée par un amour sans égal, tu as désiré te prosterner devant l’Arbre de la vie, ton vœu fut exaucé ; rends-moi digne de la gloire d’en-haut.

Gloire au Père… Ô Père sans commencement, Fils co-éternel, Paraclet plein de bonté, Esprit de droiture, Père du Verbe Divin, Verbe du Père Éternel, Esprit Vivant et Créateur, Trinité et Unité, aie pitié de moi !

Maintenant et toujours… De toi, ô Vierge immaculée, sainte Mère de Dieu, le divin créateur des siècles éternels prit notre chair pour s’unir intimement à la nature des mortels.

Ode 6

Hirmos De tout mon cœur j’ai invoqué le Dieu de miséricorde et il m’a entendu. Il m’a fait remonter de l’enfer, il a libéré ma vie de la corruption.[12]

C’est moi, ô Sauveur, qui suis la drachme à l’effigie royale, autrefois échappée de tes mains ! Hâte-toi, ô Verbe, d’allumer le flambeau, figure de ton précurseur, pour chercher et retrouver ton image.[13]

Sainte Mère Marie, intercède pour nous

Pour éteindre le brasier de tes passions, ô Marie, tu fis couler tes larmes en flots abondants ; à cette grâce accorde-moi de participer également.

Sainte Mère Marie, intercède pour nous

Par ta vie sublime d’ici-bas, ô Marie, tu as gagné le céleste repos ; pour ceux qui chantent ta louange obtiens du Seigneur qu’ils soient délivrés de leurs passions.

Gloire au Père… Ô Trinité supersubstantielle, qui es adorée dans ton Unité, soulage-moi du fardeau pesant de mes péchés, et accorde-moi dans ta compassion des larmes de repentir.

Maintenant et toujours… Ton sein a mis au monde pour nous un Dieu qui se conforme à notre humanité ; ô Mère de Dieu, supplie le Créateur de l’univers afin que par tes prières nous soyons justifiés.

Kondakion Réveille-toi ! pourquoi dormir, ô mon âme, pourquoi dormir ainsi ? car voici la fin s’approche, et tu rendras compte au jugement. Veille donc, ô mon âme, pour que t’épargne le Christ Dieu, lui qui est partout, dans tout l’univers qu’il comble de sa présence.

Notes

[1] Ha 3, 2

[2] Mt 22, 13 ; 25, 1-13

[3] Jn 19, 34

[4] 1P 5, 8

[5] Lc 18, 13-14

[6] 2Tm 2, 20-21

[7] Is 26, 9-20 ; Ps 143, 8-9

[8] Mc 5, 27-34

[9] Lc 13, 11-13

[10] Jn 4, 11-14

[11] Jn 9, 7

[12] Jon 2, 3-10

[13] Lc 15, 8