Ode 8

Hirmos Celui que les puissances célestes glorifient, Celui devant qui frémissent les chérubins et les séraphins, que tout ce qui respire, que toute créature le louent, le bénissent et l’exaltent dans les siècles.

Tu as suivi Ozias, ô mon âme, et tu as reçu une double part de sa lèpre car tes pensées sont mauvaises et tes œuvres injustes : renonce à la possession des choses corruptibles et hâte-toi de revêtir la pénitence.[1]

Tu l’as entendu, ô mon âme, les habitants de Ninive ont fait pénitence devant Dieu, sous le sac et la cendre, cependant tu n’as pas imité leur conversion, tu as péché sept fois plus que les pécheurs avant et après la Loi.[2]

Tu le sais, ô mon âme, Jérémie, jeté dans une citerne boueuse, gémissait et pleurait sur la cité de Sion : imite sa vie de douleur et tu seras sauvée ![3]

Jonas s’enfuit autrefois à Tharsis prévoyant la conversion des Ninivites, car il connaissait, comme prophète, l’infinie miséricorde de Dieu qui ne répugne pas à faire mentir la prophétie.[4]

Tu as entendu, ô mon âme, comment Daniel dans la fosse ferma la gueule des bêtes féroces, tu sais comment Azarias et ses compagnons éteignirent par leur foi l’incendie de la fournaise ardente ![5]

Je t’ai montré, ô mon âme, toutes les figures de l’Ancien Testament : imite l’attitude des justes, les œuvres de ceux qui aiment Dieu et fuis, au contraire, le péché des méchants.

Gloire au Père… Père du Verbe Dieu, Fils coéternel et Verbe du Père intemporel, Esprit consolateur et créateur de vie, Trinité toute-sainte, aie pitié de nous.

Maintenant et toujours… En ton sang l’Emmanuel comme de pourpre fut vêtu, et c’est en toute vérité, ô Vierge immaculée, que nous honorons ta divine maternité.

Ode 9

Hirmos Virginalement conçu d’une mère sans époux et engendré sans corruption, le fruit divin demeure inexplicable ; la naissance de Dieu renouvelle la nature des êtres. C’est pourquoi toutes les générations te magnifient et te saluent fidèlement, ô Mère et Épouse de Dieu !

Le Christ connut la tentation, le diable l’éprouva lui montrant les pierres pour qu’il les transforme en pains ; il l’emporta au sommet d’une haute montagne pour étaler à ses regards tous les royaumes de la terre : redoute, ô mon âme, les artifices du démon, veille, prie et invoque sans cesse le Tout-Puissant ![6]

Comme la tourterelle hantant les solitudes, la voix du Précurseur s’est fait entendre dans le désert, proclamant la pénitence ; mais Hérode s’abandonne au péché avec Hérodiade ! Prends garde, ô mon âme, de te laisser surprendre par les pièges des impies, mais embrasse la conversion ![7]

Le Précurseur de la grâce habitait le désert, et toute la Judée et la Samarie accouraient à lui pour l’entendre, et confessant leurs péchés, recevaient le baptême avec empressement ; toi seule, ô mon âme, tu n’as pas suivi leur exemple ![8]

Le mariage est digne d’être honoré, chaste est le lit nuptial, car le Christ venu dans la chair les a bénis l’un et l’autre aux noces de Cana. Il changea l’eau en vin, accomplissant ainsi son premier miracle, ô mon âme, pour que tu te transformes aussi.[9]

Le Christ redressa le paralytique et lui fit emporter son lit de douleur. Il ressuscita le fils de la veuve et le serviteur du centurion, puis, se faisant connaître à la Samaritaine, il t’enseigna ainsi, ô mon âme, l’adoration en esprit.[10]

Le Seigneur guérit par le contact de sa robe la femme atteinte d’un flux de sang, il purifia les lépreux, rendit la lumière aux aveugles, et redressa les boiteux. Il guérit par sa seule Parole les sourds-muets et la femme courbée, t’offrant, ô âme misérable, les présages de ton salut ![11]

Gloire au Père… Consubstantielle Trinité, nous chantons l’unité de tes personnes, glorifiant le Père et magnifiant le Fils, nous prosternant devant l’Esprit, Dieu unique en vérité, unique et triple vie, éternelle royauté.

Maintenant et toujours… Très-sainte Mère de Dieu, gar-de sous ta protection le peuple chrétien qui partage royalement ton souverain pouvoir et triomphe grâce à toi des assauts de l’Ennemi et de toute tentation.

Saint André de Crète, intercède pour nous

Pasteur de Crète, saint André, ô Père trois fois heureux, intercède sans répit pour les chantres de ton nom, afin que soient délivrés de toute inquiète pensée, de l’affliction et du péché ceux qui vénèrent ta mémoire sans fin.

Théotokion Virginalement conçu d’une mère sans époux et engendré sans corruption, le fruit divin demeure inexplicable ; la naissance de Dieu renouvelle la nature des êtres. C’est pourquoi toutes les générations te magnifient et te saluent fidèlement, ô Mère et Épouse de Dieu !

Notes

[1] 2Ch 26, 16-20

[2] Jon 3, 5-6

[3] Jr 37, 6

[4] Jon 4, 2

[5] Dn 14, 30-42 ; 3, 16-26

[6] Lc 4, 3-8 ; Mt 26, 41

[7] Mt 3, 1-3 ; 14, 3-12

[8] Mt 3, 5-7

[9] Jn 2, 1-11

[10] Lc 5, 24 ; 7, 12-15 ; Mt 8, 5-13 ; Jn 4, 6-26

[11] Lc 17, 11-14 ; 13, 10-17