Ode 7
Hirmos Nous avons péché, nous avons été rebelles, nous avons commis l’injustice devant ta Face, nous n’avons pas gardé ni pratiqué tes commandements, pourtant, à l’heure dernière, ne nous rejette pas, Dieu de nos pères !
Tu as accumulé, ô mon âme, les crimes de Manassé, en détournant ton libre-arbitre, en adorant des idoles et en multipliant les profanations ; hâte-toi, cependant, d’imiter sa fervente pénitence et excite en toi le repentir ![1]
Je me prosterne devant toi et mes larmes parlent pour moi : “J’ai péché plus que la prostituée, plus que tout homme sur terre j’ai méprisé ta loi ; aie pitié, ô Maître, de ta créature et rappelle-moi !”
J’ai sali ton image et méprisé tes commandements, toute ma beauté s’est flétrie et ma lampe s’est éteinte au souffle des passions ; aie pitié de moi, Sauveur, et accorde-moi, comme chante David, l’allégresse et la joie ![2]
Retourne-toi, convertis-toi, dévoile tes secrets, dis à Dieu qui connaît toutes choses : “Toi seul, Sauveur, comme chante David, tu connais ce qui est caché dans mon cœur, aie pitié de moi, selon ta grande miséricorde.”[3]
Mes jours se sont évanouis comme songe au réveil, tel Ézéchias je pleure sur ma couche pour que le temps de ma vie soit prolongé ; mais quel Isaïe viendra vers toi, ô mon âme, sinon le Dieu de toutes choses.[4]
Sainte Mère Marie, intercède pour nous
Ayant imploré le secours de la sainte Mère de Dieu, tu as détourné la violence des passions et t’es mise à l’abri des ruses de l’ennemi. À moi qui suis ton serviteur, porte-moi secours en l’affliction.
Sainte Mère Marie, intercède pour nous
Celui que tu as tant désiré, dont tu as suivi les pas, t’a conduite et soutenue dans la voie du repentir : et ce Dieu compatissant, sans cesse implore-le, pour qu’il nous délivre des passions et nous sauve de tout danger.
Gloire au Père… Indivisible substance, Divinité unique en Trois Personnes distinctes dont le règne et le trône sont un, je te chante l’hymne trois fois sainte au plus haut des cieux !
Maintenant et toujours… Nous te chantons, nous te bénissons, devant toi nous nous prosternons, ô Mère de Dieu, car tu as enfanté l’Un de la sainte Trinité, ton Fils et ton Dieu, entr’ouvrant pour nous le ciel sur la terre.
Ode 8
Hirmos Celui que les puissances célestes glorifient, Celui devant qui frémissent les chérubins et les séraphins, que tout ce qui respire, que toute créature le louent, le bénissent et l’exaltent dans les siècles.
Comme un vase de parfum précieux, je répands sur ta tête, ô Sauveur, la myrrhe de mes larmes ; je crie vers toi, comme la prostituée, implorant ta miséricorde ; je te présente ma supplique et j’aspire à la rémission de mes fautes.[5]
Nul comme moi n’a péché contre toi, accueille-moi, pourtant, Sauveur plein de bonté, je fais pénitence dans la crainte et le regret en criant : “Contre toi seul j’ai péché, j’ai commis l’iniquité, aie pitié de moi !”
Épargne ta créature, ô Sauveur, recherche-moi, ô bon Pasteur, comme ta brebis égarée, arrache-moi au loup dévorant et fais de moi un agneau de ton bercail.[6]
Au jour où tu siégeras à ton tribunal, ô mon Juge compatissant, faisant resplendir l’éclat terrible de ta gloire, ô Christ, quelle épouvante ! La fournaise est brûlante et le monde entier est saisi de terreur à l’aspect de ta Majesté divine.[7]
Sainte Mère Marie, intercède pour nous
Illuminée par la Mère de la Lumière sans déclin, tu échappas aux ténèbres des passions ; ayant reçu en toi la grâce de l’Esprit, illumine, ô Marie, les fidèles qui te chantent.
Sainte Mère Marie, intercède pour nous
Saint Zosime fut frappé d’étonnement à la vue de ce miracle nouveau, car tu devins, ô Marie, un Ange dans la chair ; et, ravi, d’admiration, il glorifiait le Christ dans les siècles.
Gloire au Père… Père du Verbe Dieu, Fils coéternel et Verbe du Père intemporel, Esprit consolateur et créateur de vie, Trinité toute-sainte, pitié de nous.
Maintenant et toujours…
En ton sang l’Emmanuel comme de pourpre fut vêtu, et c’est en toute vérité, ô Vierge immaculée, que nous honorons ta divine maternité.
Ode 9
Hirmos Virginalement conçu d’une mère sans époux et engendré sans corruption, le fruit divin demeure inexplicable ; la naissance de Dieu renouvelle la nature des êtres. C’est pourquoi toutes les générations te magnifient et te saluent fidèlement, ô Mère et Épouse de Dieu !
Sois compatissant, sauve-moi, aie pitié de moi, Fils de David ! Toi qui d’une seule parole a libéré les possédés, fais-moi entendre ta voix compatissante, comme le larron jadis l’entendit : “Amen, je te le dis, tu seras avec moi en paradis, quand je viendrai dans ma gloire !”[8]
L’un des larrons crucifiés avec toi t’insultait, l’autre confessait ta Divinité. Ô Très Compatissant, ouvre-moi les portes du Royaume de gloire, comme tu as ouvert au larron qui eut foi en toi et te confessa comme Dieu ![9]
La création te voyant sur la Croix fut plongée dans la terreur : les montagnes et les rochers se fendirent, la terre trembla et l’enfer fut dépouillé ; la lumière au milieu du jour s’obscurcit en te voyant, ô Jésus, crucifié dans ta chair ![10]
N’exige pas de moi de dignes fruits de pénitence, car mes forces sont épuisées, donne-moi un cœur contrit, accorde-moi la pauvreté en esprit, pour que je puisse, ô unique Sauveur, te les offrir comme un sacrifice agréable.[11]
Tu me sondes et tu me connais, toi qui reviendras avec tes anges pour juger le monde, incline sur moi un regard compatissant, aie pitié de moi et fais-moi grâce, ô Jésus, en effaçant mes péchés plus nombreux que tous ceux commis par le genre humain.[12]
Sainte Mère Marie, intercède pour nous
Tous les anges dans le ciel et les mortels sur la terre sont frappés d’admiration pour ta sublime vie hors de l’humaine condition : comme un ange dans la chair et telle un pur esprit, tu traversas le Jourdain, ô Marie, en l’effleurant de tes pas.
Sainte Mère Marie, intercède pour nous
Touche le cœur du Créateur envers les chantres de ton nom, ô sainte Marie, afin que, délivrés de la peine et des dangers qui font cercle autour de nous, et libérés des tentations, sans cesse nous puissions magnifier le Seigneur qui t’a glorifiée.
Saint André de Crète, intercède pour nous
Pasteur de Crète, saint André, ô Père trois fois heureux, intercède sans répit pour les chantres de ton nom, afin qui soient délivrés de toute inquiète pensée, de l’affliction et du péché ceux qui vénèrent ta mémoire sans fin.
Gloire au Père… Consubstantielle Trinité, nous chantons l’unité de tes personnes, glorifiant le Père et magnifiant le Fils, nous prosternant devant l’Esprit, Dieu unique en vérité, unique et triple vie, éternelle royauté.
Maintenant et toujours… Très-sainte Mère de Dieu, gar-de sous ta protection le peuple chrétien qui partage royalement ton souverain pouvoir et triomphe grâce à toi des assauts de l’Ennemi et de toute tentation.
Théotokion Virginalement conçu d’une mère sans époux et engendré sans corruption, le fruit divin demeure inexplicable ; la naissance de Dieu renouvelle la nature des êtres. C’est pourquoi toutes les générations te magnifient et te saluent fidèlement, ô Mère et Épouse de Dieu !