Ode 8 – Cantique des Trois Jeunes Gens[1]

Hirmos Celui que les puissances célestes glorifient, Celui devant qui frémissent les chérubins et les séraphins, que tout ce qui respire, que toute créature le louent, le bénissent et l’exaltent dans les siècles.

Aie pitié des pécheurs, ô Sauveur, excite mon esprit à la conversion, accepte ma pénitence, sois compatissant pour celui qui te crie : “J’ai péché contre toi seul, j’ai commis l’iniquité, aie pitié de moi !” [2]

Élie le conducteur de char, élevé aux plus hautes vertus, fut jadis entraîné de la terre au ciel. Médite, ô mon âme, sur cette ascension ![3]

Élisée prit le manteau d’Élie, en frappa l’antique Jourdain et les eaux du fleuve se séparèrent, mais toi, ô âme immodérée, tu ne connais pas cette grâce ![4]

Élisée ayant reçu autrefois le manteau d’Élie obtint du Seigneur une double part de sa force, mais toi, ô âme immodérée, tu ne connais pas cette grâce ![5]

La Sunamite a jadis donné l’hospitalité au juste, mais toi, ô mon âme, tu n’as introduit dans ta maison ni l’étranger, ni le pèlerin, c’est pourquoi tu seras chassée toute en pleurs de la chambre nuptiale ![6]

Ô âme misérable, tu as toujours imité l’avidité sordide de Guehazi, maintenant, du moins, au déclin de tes jours, renonce à l’amour de l’argent, fuis le feu de la géhenne préparé pour tes méfaits ![7]

Tu as suivi Ozias, ô mon âme, et tu as reçu une double part de sa lèpre car tes pensées sont mauvaises et tes œuvres injustes : renonce à la possession des choses corruptibles et hâte-toi de revêtir la pénitence.[8]

Bénissons le Seigneur, Père, Fils et Saint Esprit Nous te glorifions, ô Trinité, Dieu unique, “Saint, Saint, Saint es-tu, Père, Fils et Saint Esprit, essence unique et simple, et toujours adorée !”

Maintenant et toujours… En ton Sang l’Emmanuel fut vêtu comme de pourpre, et c’est en toute vérité, ô Vierge immaculée, que nous honorons ta divine maternité.

Ode 9 – Cantique de la Mère de Dieu

Hirmos Virginalement conçu d’une mère sans époux et engendré sans corruption, le fruit divin demeure inexplicable ; la naissance de Dieu renouvelle la nature des êtres. C’est pourquoi toutes les générations te magnifient et te saluent fidèlement, ô Mère et Épouse de Dieu !

Mon esprit est blessé, mon corps décline, mon souffle s’affaiblit et ma raison languit, la vie meurt, la fin s’approche. Que feras-tu, âme infortunée, à l’heure où le Juge dévoilera tes secrets ?

Examine, ô mon âme, les écrits de Moïse sur la création du monde, contenant l’histoire des justes et des impies : tu as imité les pécheurs et non les justes, ô âme détournée de Dieu !

La Loi en toi est impuissante, l’Évangile infructueux, la prophétie, les sentences des justes et l’Écriture toute entière sont devenus pour toi des objets de mépris. Tes plaies, ô mon âme, s’enveniment loin du médecin qui, seul, pourrait les guérir !

Contemple, ô mon âme, tous les modèles que te présente le Nouveau Testament pour t’amener au repentir : imite donc les justes, détourne-toi des pécheurs, cherche à fléchir le Christ par les prières et par le jeûne, par la pureté et le recueillement.

Le Christ s’est fait homme, il s’est uni à ma chair ; volontairement il a assumé notre nature toute entière sauf le péché, te montrant, ô mon âme, l’image de son ineffable bonté.

Le Christ s’est fait homme, il a appelé à la conversion les larrons et les prostituées : repens-toi, ô mon âme, les portes du royaume sont ouvertes ! Les pharisiens, les publicains et les adultères convertis nous y précèdent ![9]

Le Christ a sauvé les mages, appelé les bergers, transformé la multitude des innocents en martyrs. Il a exaucé les vœux du vieillard Syméon et d’Anne la veuve au grand âge, mais toi, ô mon âme, tu n’as imité ni leurs œuvres ni leurs vies ! Malheur à toi quand tu seras jugée ![10]

Après avoir jeûné quarante jours dans le désert le Seigneur eut faim à cause de sa nature humaine. Ne te laisse pas abattre, ô mon âme, sous les coups de l’ennemi, par la prière et le jeûne tu le fouleras aux pieds ![11]

Gloire au Père… Célèbre et glorifie, ô mon âme, la Trinité simple, indivisible et consubstantielle, l’unique Substance trois fois sainte, Lumière de Lumières, unique Dieu Saint, Dieu vivant, Dieu de toutes choses !

Maintenant et toujours… Très-sainte Mère de Dieu, garde sous ta protection le peuple chrétien qui partage royalement ton souverain pouvoir et triomphe grâce à toi des assauts de l’Ennemi et de toute tentation.

Saint André de Crète, intercède pour nous

Pasteur de Crète, saint André, ô Père trois fois heureux, intercède sans répit pour les chantres de ton nom, afin que soient délivrés de toute inquiète pensée, de l’affliction et du péché ceux qui vénèrent ta mémoire sans fin.

Théotokion Virginalement conçu d’une mère sans époux et engendré sans corruption, le fruit divin demeure inexplicable ; la naissance de Dieu renouvelle la nature des êtres. C’est pourquoi toutes les générations te magnifient et te saluent fidèlement, ô Mère et Épouse de Dieu !

Notes

[1] Daniel 3, 52-87

[2] Ps 51, 6

[3] 2R 2, 11

[4] 2R 2, 14

[5] 2R 2, 9-15

[6] 2R 4, 8-10

[7] 2R 5, 20-27

[8] 2Ch 26, 16-20

[9] Mt 21, 31

[10] Mt 2, 1-18 ; Lc 2, 25-38

[11] Mt 4, 2 ; 17, 21