Saint DimitriLe vêtement que porte le père Dimitri Klépinine sur l’icône des quatre Martyrs de Paris peinte par Anne Philippenko est une création originale brodée par Mère Marie Skobstov pour le père Dimitri. L’église du foyer d’accueil organisé par Mère Marie rue de Lourmel (Paris 15e) était dédiée à la fête de la Protection de la Mère de Dieu[1] (Pokrov).

Lors de la fermeture de l’église rue de Lourmel, la majorité des objets liturgiques qui s’y trouvaient ont été transportés à l’église dédiée à Saint Séraphim de Sarov (Paris 15e) dont la dénomination est devenue Saint Séraphim de Sarov — Protection de la Mère de Dieu. Ce vêtement liturgique, ainsi que les nombreuses autres broderies de Mère Marie, les icônes et les portes royales de l’ancienne église de Lourmel y sont visibles. Des visites commentées sont organisées lors des journées portes ouvertes.

On trouve sur le phélonion (chasuble) et l’épitrachilion (étole) de ce vêtement liturgique les broderies des icônes des cinq grandes fêtes mariales :

  • l’Annonciation (sur l’étole)
  • la Nativité de la Mère,
  • la Présentation au temple de la Mère de Dieu,
  • la Présentation au temple du Christ — Sainte Rencontre,
  • et le Dormition de la Mère de Dieu ;

et sur l’épigonation[2] :

  • l’icône de la Protection de le Mère de Dieu.

Notes

[1] Cette fête a été instituée à la suite d’une vision qu’eut notre Saint Père André le Fol en Christ un jour où l’on célébrait une vigile dans l’église des Blachernes à Constantinople. A la quatrième heure de la nuit, le Saint plongé en prière éleva ses yeux vers le ciel et vit la Sainte Mère de Dieu se tenir au-dessus de l’assemblée et recouvrir ses fidèles de son voile (mamphorion). André s’assura de la réalité de sa vision auprès de son disciple Épiphane qui lui aussi avait été jugé digne de contempler ce spectacle. Le Saint se précipita alors dans le Sanctuaire, ouvrit le coffret qui contenait le précieux voile de la Mère de Dieu, et, debout devant les Portes-Saintes, il l’étendit au-dessus de la foule. Le voile était si grand qu’il recouvrit toute la nombreuse assemblée, mais restait suspendu en l’air, soutenu par une force mystérieuse. La Mère de Dieu s’éleva alors dans le ciel, entourée d’un violent éclat lumineux, et disparut, laissant au peuple Chrétien Son Saint Voile en garantie de sa protection bienveillante. Cette protection, la Mère de Dieu la montra à mainte reprise à l’égard de la ville impériale et, par analogie, envers toute la Sainte Église. — Extrait du synaxaire

[2] Losange suspendu à la ceinture par une cordelette. Il symbolise le glaive spirituel (Ephésien, 6,16), la victoire sur la mort par la Résurrection du Christ. Il est toujours porté sur le côté droit ; il s’agit d’une marque honorifique ecclésiastique.