Orthodoxes dans l'Oise - Mot-clé - prièreBlog de la paroisse des Quatre Martyrs de Paris. Église de Saintines située entre Compiègne et Beauvais.2023-07-10T12:22:50+02:00urn:md5:c53cf8380b666b48e583f071c24925daDotclear10e dimanche après la Pentecôteurn:md5:4212b5756a4da481923af24ffce1a9672013-08-31T06:00:00+02:002013-08-31T07:49:22+02:00nkDimanches après la PentecôteIndictionNouvel-anprière <h4>Lecture (<strong>du jour</strong>) de la première épître du saint apôtre Paul aux Corinthiens</h4>
<p><em>1Co IV,9-16</em></p>
<p>Frères, il me semble que Dieu a fait de nous, apôtres, les derniers des hommes, des condamnés à mort en quelque sorte, puisque nous avons été en spectacle au monde, aux anges et aux hommes. Nous sommes fous à cause de Christ ; mais vous, vous êtes sages en Christ ; nous sommes faibles, mais vous êtes forts. Vous êtes honorés, et nous sommes méprisés ! Jusqu’à cette heure, nous souffrons la faim, la soif, la nudité ; nous sommes maltraités, errants çà et là ; nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains ; injuriés, nous bénissons ; persécutés, nous supportons ; calomniés, nous parlons avec bonté ; nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous, jusqu’à maintenant. Ce n’est pas pour vous faire honte que j’écris ces choses ; mais je vous avertis comme mes enfants bien-aimés. Car, quand vous auriez dix mille maîtres en Christ, vous n’avez cependant pas plusieurs pères, puisque c’est moi qui vous ai engendrés en Jésus Christ par l’Évangile. Je vous en conjure donc, soyez mes imitateurs.</p>
<p><strong>Pour le nouvel an-ecclésial – Indiction<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/10e-dimanche-apr%C3%A8s-la-Pentec%C3%B4te#pnote-136-1" id="rev-pnote-136-1">1</a>]</sup></strong><br />
<em>1Tm II,1-7</em></p>
<p>Mon enfant Timothée, j’exhorte, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. C’est là le témoignage rendu en son propre temps, et pour lequel j’ai été établi prédicateur et apôtre – je le dis en toute sincérité – chargé d’instruire les païens dans la foi et la vérité.</p>
<h4>Lecture (<strong>du jour</strong>) de l’Évangile selon Saint Matthieu</h4>
<p><em>Mt XVII,14-23</em></p>
<p>En ce temps-là, lorsqu’ils furent arrivés près de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant Jésus, et dit : « Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est lunatique, et qui souffre cruellement ; il tombe souvent dans le feu, et souvent dans l’eau. Je l’ai amené à tes disciples, et ils n’ont pas pu le guérir ». « Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous ? jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici ». Jésus parla sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l’enfant fut guéri à l’heure même. Alors les disciples s’approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier : « Pourquoi n’avons-nous pu chasser ce démon ? » « C’est à cause de votre incrédulité », leur dit Jésus. « Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible. Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne. » Pendant qu’ils parcouraient la Galilée, Jésus leur dit : « Le Fils de l’homme doit être livré entre les mains des hommes ; ils le feront mourir, et le troisième jour il ressuscitera. » Ils furent profondément attristés.</p>
<p><strong>Pour le nouvel-an ecclésial</strong><br />
<em>Lc IV,16-22</em></p>
<p>Jésus se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture, et on lui remit le livre du prophète Ésaïe. L’ayant déroulé, il trouva l’endroit où il était écrit :</p>
<blockquote><p>L’Esprit du Seigneur est sur moi,<br />
Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ;<br />
Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,<br />
Pour proclamer aux captifs la délivrance,<br />
Et aux aveugles le recouvrement de la vue,<br />
Pour renvoyer libres les opprimés,<br />
Pour publier une année de grâce du Seigneur.<br /></p></blockquote>
<p>Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s’assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui. Alors il commença à leur dire : Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. Et tous lui rendaient témoignage ; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : N’est-ce pas le fils de Joseph ?</p>
<h4>Commentaire patristique Pasteur d’Hermas<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/10e-dimanche-apr%C3%A8s-la-Pentec%C3%B4te#pnote-136-2" id="rev-pnote-136-2">2</a>]</sup></h4>
<p><em>Sur l’évangile du jour</em></p>
<p>« Viens au secours de mon peu de foi »</p>
<p>Chasse de ton âme le doute, n’hésite jamais à adresser à Dieu ta prière, en te disant : “Comment pourrais-je prier, comment pourrais-je être exaucé, après avoir tant offensé Dieu ?” Ne raisonne pas ainsi ; mais tourne-toi de tout ton cœur vers le Seigneur, et prie-le avec une pleine confiance. Tu connaîtras alors l’étendue de sa miséricorde ; tu verras que, loin de t’abandonner, il comblera les désirs de ton cœur. Car Dieu n’est pas comme les hommes qui gardent le souvenir du mal ; chez lui, pas de ressentiment, mais une tendre compassion envers ses créatures. Purifie donc ton cœur de toutes les vanités du monde, du mal et du péché…, et prie le Seigneur.<br />
Tu obtiendras tout…, si ta prière est faite avec une entière confiance.<br />
Mais si le doute se glisse dans ton cœur, aucune de tes demandes ne sera exaucée. Ceux qui doutent de Dieu sont des âmes doubles ; ils n’obtiennent rien de ce qu’ils demandent… Quiconque doute, à moins de se convertir, sera difficilement exaucé et sauvé. Purifie donc ton âme du doute, revêts-toi de la foi, car elle est puissante, et crois fermement que Dieu exaucera toutes tes demandes. Et s’il arrive qu’il tarde un peu à exaucer ta prière, ne retombe pas dans le doute pour n’avoir pas obtenu tout de suite ce que tu demandes ; ce retard est pour te faire grandir dans la foi. Ne cesse donc pas de demander ce que tu désires… Garde-toi du doute : il est pernicieux et insensé, il déracine la foi chez beaucoup, même chez ceux qui étaient très fermes… La foi est forte et puissante ; elle promet tout et elle réussit en tout ; le doute, faute de confiance, échoue en tout.</p>
<h4>Commentaire patristique par saint Basile de Césarée</h4>
<p><em>Sur l’évangile du jour</em></p>
<p>« Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes »</p>
<p>“Qui s’élève sera humilié, et qui s’abaisse sera élevé” (Mt 23,12)… Imitons le Seigneur qui est descendu du ciel jusqu’au dernier abaissement, et qui, en retour, a été élevé du dernier rang jusqu’à la hauteur qui lui convenait. Découvrons tout ce que nous enseigne le Seigneur pour nous conduire à l’humilité.</p>
<p>Petit bébé, le voici déjà dans une grotte, couché non dans un berceau, mais dans une mangeoire. Dans la maison d’un artisan et d’une mère sans ressources, il est soumis à sa mère et à son époux. Se laissant enseigner, écoutant ceux dont il n’avait nul besoin, il interrogeait, mais pourtant de telle sorte que par ses interrogations, on s’étonnait de sa sagesse. Il se soumet à Jean, et le Maître reçoit de son serviteur le baptême. Jamais il n’a résisté à ceux qui se dressaient contre lui, et n’a pas fait preuve de sa puissance invincible pour se libérer des mains qui l’enchaînaient, mais il s’est laissé faire, comme impuissant, et dans la mesure où il l’a jugé bon, il a donné prise sur lui à un pouvoir éphémère.</p>
<p>Il a comparu devant le grand prêtre en qualité d’accusé ; conduit devant le gouverneur, il s’est soumis à son jugement, et alors qu’il pouvait répondre aux calomniateurs, il a subi en silence leurs calomnies. Couvert de crachats par des esclaves et des servants indignes, il a été enfin livré à la mort, à une mort infamante aux yeux des hommes. Voilà comment s’est déroulé sa vie d’homme depuis sa naissance jusqu’à sa fin. Mais après un tel abaissement, il a fait éclater sa gloire… Imitons-le pour arriver, nous aussi, à la gloire éternelle.</p>
<h4>Commentaire patristique par Origène</h4>
<p><em>Sur l’évangile de l’Indiction</em></p>
<p>« Tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui »</p>
<p>Lorsque tu lis que Jésus “enseignait dans leurs synagogues et que tous célébraient ses louanges”, prends garde d’estimer heureux ceux qui ont entendu le Christ alors et de te considérer comme privé d’enseignement. Car si l’Écriture est véridique, le Seigneur n’a pas seulement parlé autrefois dans les assemblées des juifs mais aujourd’hui aussi dans notre assemblée, et non seulement ici maintenant, mais dans les assemblées du monde entier… Aujourd’hui Jésus est davantage “célébré par tous” qu’au temps où il n’était connu que dans une seule région…</p>
<p>“Il m’a envoyé, dit-il, porter la bonne nouvelle aux pauvres.” Les pauvres signifient les païens ; en effet, ils étaient pauvres, ne possédant rien : ni Dieu, ni Loi, ni prophètes, ni justice, ni aucune force. Pourquoi Dieu l’a-t-il envoyé comme messager aux pauvres ? Pour “annoncer aux captifs la délivrance” – captifs, nous l’étions : prisonniers enchaînés si longtemps, assujettis au pouvoir de Satan. Et pour “annoncer aux aveugles qu’ils verront la lumière”, car sa parole rend la vue aux aveugles…</p>
<p>“Jésus replia le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui”. Maintenant encore, si vous le voulez, ici dans notre assemblée, vous pouvez fixer les yeux sur le Sauveur. Lorsque tu diriges le regard le plus profond de ton cœur à contempler la Sagesse et la Vérité, le Fils unique de Dieu, tu as les yeux fixés sur Jésus. Bienheureuse cette assemblée dont l’Écriture dit que “tous avaient les yeux fixés sur lui”! Comme je voudrais que notre assemblée mérite ce même témoignage, et que les yeux de tous, catéchumènes et fidèles, femmes, hommes et enfants, voient Jésus avec les yeux de l’âme ! Car lorsque vous l’aurez contemplé, votre visage et votre regard seront illuminés de sa lumière et vous pourrez dire : “La lumière de ton visage a mis sa marque sur nous, Seigneur” (Ps 4,7 LXX).</p>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Notes</h4>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/10e-dimanche-apr%C3%A8s-la-Pentec%C3%B4te#rev-pnote-136-1" id="pnote-136-1">1</a>] Informations et explications sur l’Indiction et le Nouvel-An ecclésial byzantin <a href="http://stmaterne.blogspot.fr/2006/09/indiction-nouvel-ecclsial-byzantin.html" hreflang="fr" title=" Indiction & Nouvel-An ecclésial byzantin ">sur le site de St Materne</a>.</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/10e-dimanche-apr%C3%A8s-la-Pentec%C3%B4te#rev-pnote-136-2" id="pnote-136-2">2</a>] Hermas (IIe siècle) – Le Pasteur (trad. coll. Icthus, v.1, p. 168)</p></div>
4e dimanche après la Pentecôteurn:md5:7e8dab3e8bf8a92b384b65c56c8e636c2013-07-20T06:00:00+02:002013-07-20T06:00:00+02:00nkDimanches après la Pentecôteprière <h4>Lecture de l’épître du saint apôtre Paul aux Romains</h4>
<p><em>(Ro VI,18-23)</em></p>
<p>Frères, ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. - Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. - De même, donc, que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité, pour arriver à l’iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté. Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice.<br />
Quels fruits portiez-vous alors ? Des fruits dont vous rougissez aujourd’hui. Car la fin de ces choses, c’est la mort. Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle. Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus Christ notre Seigneur.</p>
<h4>Lecture de l’Évangile selon Saint Matthieu</h4>
<p><em>(Mt VIII,5-13)</em></p>
<p>Comme Jésus entrait dans Capharnaüm, un centurion l’aborda, le priant et disant : « Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie et souffrant beaucoup. » Jésus lui dit : « J’irai, et je le guérirai ». Le centurion répondit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres ; et je dis à l’un : “Va !” et il va ; à l’autre : “Viens !” et il vient ; et à mon serviteur : “Fais cela !” et il le fait. » Après l’avoir entendu, Jésus fut dans l’étonnement, et il dit à ceux qui le suivaient : « Je vous le dis en vérité, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi. Or, je vous déclare que plusieurs viendront de l’orient et de l’occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux. Mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Puis Jésus dit au centurion : « Va, qu’il te soit fait selon ta foi ». Et à l’heure même le serviteur fut guéri.</p>
<h4>Homélie du père Alexandre Men</h4>
<p><em>Extrait du livre d’Alexandre Men,</em><br />
<em>Le Christianisme ne fait que commencer,</em><br />
<em>Cerf/Le sel de la terre, 1996. pp. 142-145.</em><br /></p>
<p>Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.</p>
<p>Aujourd’hui, nous avons entendu l’histoire du centurion, cet officier romain venu demander au Seigneur la guérison de son serviteur préféré qui était gravement malade. Le Seigneur lui répondit : « Je viendrai chez toi et je guérirai ton serviteur. »</p>
<p>Mais l’officier lui dit : « Mon Seigneur, je donne des ordres à mes soldats et ils les exécutent. Toi-même, dis seulement un ordre et la maladie le quittera. » Telle était sa foi dans la puissance de guérison du Sauveur. Le Christ s’en émerveilla et lui dit : « Va, qu’il en soit selon ta foi. » Et sur le chemin du retour, le centurion apprit que son serviteur était guéri.</p>
<p>Chaque fois que, dans l’Évangile, quelqu’un fait appel au Seigneur, il s’agit d’une prière. Car la prière est une façon de s’adresser au Seigneur. Qui s’adressait au Christ et comment ? Très souvent, c’étaient des personnes souffrantes, malades, chargées d’afflictions et de maux. Souvent aussi, c’étaient des personnes qui priaient pour les autres.</p>
<p>Son premier miracle, le Seigneur l’a accompli à la demande de Marie à Cana, en Galilée. La Vierge Marie l’a prié d’aider des amis ou des proches qui les avaient invités à leur noce, quand le vin a manqué. On peut considérer cette demande comme la première prière d’intercession de la Mère de Dieu. Souvenez-vous du paralytique amené à Jésus, de la demande de guérison formulée par ses amis qui le descendirent à travers le toit d’une maison ; l’Évangile dit que Jésus, voyant leur foi, le guérit (Mt 9,1-12). Rappelez-vous également la femme syro-phénicienne qui suppliait le Christ de guérir sa fille (Mt 15,22-28), de ce malheureux père qui lui avait amené son fils souffrant d’épilepsie et qui disait : « Je crois, Seigneur, viens en aide à mon peu de foi » (Mt 17,14-18).</p>
<p>Il faut considérer avec beaucoup d’attention ces prières pour les autres. Ce n’est pas une prière pour mon propre malheur, mes propres besoins, ma propre maladie, mais une prière pour les afflictions d’autrui. Cette prière est toujours exaucée, car en elle notre amour-propre recule et notre bonne attitude envers les autres ressort. C’est pourquoi la prière pour autrui est souvent plus haute, plus chère aux yeux du Seigneur que la prière seulement pour soi-même.</p>
<p>Bien sûr, vous pouvez demander : « Pourquoi le Seigneur ne peut-il exaucer ceux qui prient pour eux-mêmes ? Pourquoi faut-il absolument que quelqu’un intervienne pour nous ? Ne sommes-nous pas tous les mêmes pécheurs ? » Pourtant, quand vous venez à l’église ou que vous commencez à prier, que votre cœur a mal pour un autre et que vous apportez votre pensée souffrante à l’autel de Dieu, à ce moment-là vous vous élevez vers cet autel et votre âme vole vers le Seigneur. Non seulement votre âme s’élève, mais, malgré la distance, elle peut élever aussi la personne pour laquelle vous priez; on peut même dire que vous êtes tous deux non plus sur terre, mais comme détachés d’elle. Alors toutes nos lois terrestres reculent, toutes nos contingences, la maladie, les tentations, tout un contexte redoutable.</p>
<p>Chaque personne qui prie pour ses amis et ses proches sait combien la prière est puissante. Chacun sait que parfois on peut sentir la prière des autres sur soi. Vous vous souvenez sans doute de ce célèbre poème de guerres, mis en musique et intitulé « Attends-moi » [poème de Constantin Simonov]. Dans ce poème, un homme parti à la guerre dit : « Par ton attente, tu m’as sauvé. » En fait, ce n’était pas simplement une attente, c’était une prière, même inconsciente, pour un homme qui combattait pour la patrie. Beaucoup de personnes, incapables de prier, s’élevaient vers Dieu par le cœur et le Seigneur les exauçait.</p>
<p>Voilà pourquoi, chaque jour, lorsque nous sommes devant Dieu, il nous faut prier pour que sa volonté soit faite, puis prier pour les autres, prier sans nous lasser, sans nous arrêter, sans paresser, car il n’y a pas de plus grand amour que celui qui passe par la prière. C’est par la prière que l’Église tient, s’appuyant sur la foi et la charité des êtres. Si nous prions les uns pour les autres, nous sommes étroitement liés, frères et sœurs entre nous, car ce n’est pas nos infirmités humaines, mais la puissance de Dieu qui est à l’œuvre.</p>
<p>Si vous constatez que vous n’êtes pas capables d’aider une personne par l’action ou la parole, d’éloigner son malheur, de la guérir, souvenez-vous toujours que nous avons le Seigneur ainsi que le ferme et fort appui de la prière. Mettez cela en pratique, vérifiez-le, priez avec ardeur et force pour ceux qui vous sont chers ; vous verrez que votre prière, si faible soit-elle, est efficace, car la puissance de Dieu se manifeste en elle.</p>
<p>Par la prière, nous comprendrons que c’est de notre faute si le Seigneur nous semble lointain. Si nous l’invoquons, en priant pour nos proches, il sera toujours avec nous, nous le sentirons toujours. Le Christ a dit lui-même : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18, 20) et « Ce que vous demanderez au Père en mon nom vous sera accordé » (Jn 14, 13). Prions, priez tous pour vos amis, vos proches, et vous connaîtrez l’amour de Dieu. Amen.</p>Prière « avec le cœur qui souffre »urn:md5:2f81edac4972ee49470f736bada5b03b2013-06-06T06:00:00+02:002013-06-06T06:00:00+02:00nkSpiritualitéprière <p>Chère en Dieu matouchka Natalia.</p>
<p>Je me rappelle quelque chose qui s’est passé à l’Athos. Un bateau à voiles était ancré près du débarcadère du monastère. Soudainement une forte tempête s’éleva, venue de l’ouest. Les vagues poussaient le bateau vers la rive. A chaque instant le danger était que le câble de l’ancre se rompe et que le bateau et son équipage soient projetés contre les rochers. Depuis la fenêtre du réfectoire, quelques moines observaient la scène. Je suis arrivé au moment où les matelots essayaient d’enjamber le bastingage et de sauter dans une barque pour sauver au moins leurs vies. Le petit bateau était ballotté de haut en bas. La barque encore plus. Enjamber le bastingage, sauter pardessus bord et atterrir juste dans la barque était non seulement difficile, mais mortellement dangereux. En voyant cela, un des jeunes moines qui se tenaient près de la fenêtre, le diacre Séraphim, ne put retenir ces mots : « Oh, comme mon cœur souffre pour eux ! » Le père Silouane qui se trouvait là lui posa gentiment la main sur l’épaule et lui dit : « Si ton cœur souffre pour eux, c’est qu’ils sont sauvés. » Et en effet, ils ont tous réussi à sauter dans la barque et ont miraculeusement atteint le débarcadère en béton, rejetés par une vague qui passa pardessus. Sauvés, ils ont couru à l’église pour célébrer un office d’action de grâces.</p>
<p>Quand vous êtes tombée malade<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-avec-le-c%C5%93ur-qui-souffre-%C2%BB#pnote-107-1" id="rev-pnote-107-1">1</a>]</sup>, je sais que le cœur de beaucoup de gens qui vous aiment a souffert, et c’est pourquoi je crois que vous êtes sauvée.<br />
Que Dieu garde votre précieuse vie.<br />
Avec mon amour en Christ.</p>
<p><strong>Hiéromoine Sophrony</strong><sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-avec-le-c%C5%93ur-qui-souffre-%C2%BB#pnote-107-2" id="rev-pnote-107-2">2</a>]</sup><br />
(Noisy-le-Grand, 4 janvier 1948)</p>
<h3>Prières en diverses occasions<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-avec-le-c%C5%93ur-qui-souffre-%C2%BB#pnote-107-3" id="rev-pnote-107-3">3</a>]</sup> :</h3>
<ul>
<li><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-avec-le-c%C5%93ur-qui-souffre-%C2%BB#malades" hreflang="fr">pour les malades</a></li>
<li><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-avec-le-c%C5%93ur-qui-souffre-%C2%BB#fiances" hreflang="fr">pour les fiancés</a></li>
<li><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-avec-le-c%C5%93ur-qui-souffre-%C2%BB#epoux" hreflang="fr">pour les époux</a></li>
<li><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-avec-le-c%C5%93ur-qui-souffre-%C2%BB#enfant" hreflang="fr">prière d’un couple qui souhaite concevoir un enfant</a></li>
<li><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-avec-le-c%C5%93ur-qui-souffre-%C2%BB#enfants" hreflang="fr">prière d’une mère ou d’un père pour son enfant</a></li>
<li><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-avec-le-c%C5%93ur-qui-souffre-%C2%BB#insomnie" hreflang="fr">prière pour ceux qui souffrent d’insomnie</a></li>
<li><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-avec-le-c%C5%93ur-qui-souffre-%C2%BB#travail" hreflang="fr">prière pour recevoir la grâce d’un travail</a></li>
<li><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-avec-le-c%C5%93ur-qui-souffre-%C2%BB#clerge" hreflang="fr">prière des fidèles pour leur évêque, leur prêtre ou leur diacre</a></li>
</ul>
<h4><a name="malades"></a>Prière pour les malades</h4>
<p>Médecin des âmes et des corps, c’est d’un cœur contrit, mais plein d’espoir que nous Te clamons : Guéris les maladies de l’âme et du corps de tes serviteurs NN., pardonne-leur dans ta bonté tous leurs péchés volontaires et involontaires, et rends-leur la santé, nous Te prions, écoute-nous et aie pitié de nous.</p>
<h4><a name="fiances"></a>Prière pour les fiancés (préparation au mariage)</h4>
<p>Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, Toi qui as béni nos pères Adam et Ève, Abraham et Sara, Isaac et Rébecca, Zacharie et Élisabeth et tes saint ancêtres Joachim et Anne, visite et fortifie dans la foi, dans l’espérance et dans l’amour véritable tes serviteurs N… et N… à qui Tu as inspiré de se présenter ensemble devant ta face.<br />
Guide-les par ton saint Ange dans l’accomplissement de tes commandements de vie. Par ton saint Esprit transfigure l’amour qu’ils ont reçu de toi et donne-leur d’en répondre sans inquiétude au Dernier Jour devant ton redoutable tribunal.
Car c’est Toi qui au Paradis as formé le couple de l’homme et de la femme et qui, après qu’il se fût divisé, le réconcilia à Cana de Galilée ; et nous te rendons gloire, ô Seigneur et Maître de nos familles et de nos demeures, Christ notre Dieu avec ton Père et ton Esprit coéternels, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen !</p>
<h4><a name="epoux"></a>Prières des époux</h4>
<p><strong>Prière des époux (1)</strong></p>
<p>Ô Seigneur, doux Jésus, Visiteur des humbles cœurs, Tu es venu sur terre pour nous sauver et il n’y avait de place pour toi dans aucune maison. Pourtant le ciel est ton trône et la terre ton marchepied. Tu as habité parmi nous, ô Consolateur de toutes nos misères, et pourtant Tu ne savais où poser ta tête, Dieu sans logis, errant plus qu’un renard qui a sa tanière !<br />
Ô Cœur humble et doux, considère cette demeure comme la tienne. Nous sommes tes invités ; Tu es le Maître de cette maison. Elle est pauvre pour le Créateur du monde, mais Tu aimes la pauvreté.<br />
Voici le pain et le sel ; romps le pain avec nous, ô Maître aimé ! Voici la serviette pour tes mains immaculées, invisibles et aimantes. Prends possession de ce logis et de nos âmes, Toi, avec ton Père et ton Esprit, selon la promesse que Tu as faite de demeurer en nous et avec nous.<br />
A toi louange, ô Triple Unité, dans les siècles des siècles ! Amen !</p>
<p><strong>Prière des époux (2)</strong></p>
<p>Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, Tu as béni nos pères Adam et Eve, Abraham et Sarah, Isaac et Rébecca, Jacob et Rachel, et tous les époux qui mirent leur confiance en toi. Tu as été présent à Cana de Galilée et Tu as sanctifié le mariage en ta puissance divine. Tu as béni notre couple et toute notre famille par ta présence invisible et par la lumière de ton saint Évangile.<br />
Daigne encore, nous t’en prions, demeurer en nous et avec nous, tes serviteurs indignes. Ne te retire jamais de notre demeure. Maintiens-nous dans la foi en toi, dans l’espérance en tes promesses et dans l’amour pour toi et pour ta sainte volonté. Donne-nous de te plaire en toute chose. Si l’esprit de division nous menace, accorde-nous la force du combat spirituel et la puissance de la réconciliation. Renouvelle pour nous en cette heure la grâce de l’amour conjugal. Inspire-nous la tendresse, la délicatesse et le respect mutuel. Accorde-nous un cœur martyr et hospitalier, pour être de vrais témoins de ta parole de vie. Donne-nous de te prier sans cesse pour nous-mêmes, pour notre famille, pour ta sainte Église et pour ton monde entier. Fortifie en nous la grâce de ton Très-saint Esprit, afin que par lui nous connaissions ton Père coéternel et le glorifiions tous les jours de notre vie, Christ notre Dieu, qui es béni dans les siècles des siècles ! Amen !</p>
<h4><a name="enfant"></a>Prière d’un couple qui souhaite concevoir un enfant</h4>
<p>Seigneur Dieu qui avant tous les siècles es fécond de toi-même, engendrant le Fils unique et soufflant l’Esprit; Toi, Père, qui avant la chute accordas la fécondité, en prévision de la mort et pour la manifestation de ton image, à nos pères Adam et Ève, Tu les as bénis en leur disant : « Soyez féconds et multipliez-vous ! ». Tu as rendu miraculeusement féconds tes serviteurs Abraham et Sarah, Isaac et Rébecca, Joseph et Aseneth, Moïse et Séphora, Joachim et Anne qui engendrèrent ta Mère très pure, ainsi que Zacharie et Élisabeth, parents de ton saint prophète et précurseur le Baptiste Jean. Tu as rendu la Vierge Marie ineffablement mère par la puissance du Saint-Esprit ; nous te prions et te supplions par l’intercession de tous tes saints.<br />
A nous aussi tes indignes serviteurs, tenant compte non de nos œuvres mais de notre foi, accorde la grâce d’accomplir ton saint commandement de fécondité et nous dirons dans l’allégresse comme notre mère Ève : « J’ai reçu un enfant grâce à Dieu ! »
Bénis notre tendresse comme Tu as béni la prière et les épousailles de Tobie et de Sarra. Purifie notre âme et notre corps, notre sang et nos entrailles, pour que, en nous unissant par amour, nous apportions le meilleur de nous-mêmes et de nos pères à l’enfant que Tu voudras bien créer. Pardonne-nous nos péchés et nos transgressions, et ne les laisse pas peser sur ton enfant. Ne lui compte pas les péchés de ses pères puisque son Père véritable, c’est Toi, ô Dieu ! Inspire-nous de coopérer à ton action créatrice par la puissance de l’amour que Tu as mis en nous. Rends-nous capables de recevoir de toi, dans l’union de l’âme et du corps, la créature bénie que Tu voudras nous confier, pour l’élargissement de notre famille, pour l’accroissement du nombre de tes saints et pour la manifestation de ton amour dans ta sainte Église et dans ton monde. Purifie-nous de tout esprit d’égoïsme et de possession et suscite en nous le charisme de la gratitude. Que soit béni le fruit de nos entrailles !<br />
Accorde-nous, nous osons te le demander encore, un esprit de parenté spirituelle et d’abnégation à l’égard de cet enfant béni et voulu par toi, pour le recevoir tel que Tu nous le confieras et l’élever selon tes préceptes dans la vraie foi. Accorde-nous encore dans ta sainte Église la fécondité spirituelle, pour être auprès de tes enfants, grâce aux fruits que nous porterons par la foi en toi, l’image de ta paternité divine. Et donne-nous, en vivant dans l’amour véritable qui vient de toi, de te glorifier en tout temps et en tout lieu, Père et Fils et Saint-Esprit. Amen!</p>
<h4><a name="enfants"></a>Prière d’une mère ou d’un père pour son enfant</h4>
<p>Seigneur Jésus Christ mon Dieu, Tu as daigné pour notre salut devenir homme par la grâce du très saint Esprit. Tu as connu l’état du nouveau-né, de l’enfant et de l’homme mûr. Ta Mère très pure, la Vierge, s’est réjouie de connaître ton visage à ta naissance.
Par ses saintes prières, et par son exemple, accorde à ta servante (à ton serviteur) que je suis de te rendre grâces tous les jours pour l’enfant (les enfants) que Tu as confié(s) à ma faiblesse : ton serviteur (ta servante, ou tes serviteurs) N… Inspire-moi pour lui (elle, eux) l’amour désintéressé qui vient de toi, le discernement et la maternité (paternité) spirituelle. Donne-moi la force de le (la, les) corriger sans passion pour son (leur) bien, de le (la, les) consoler quand il (elle, ils) souffrira (souffriront), de l’(les) encourager à faire en tout ta sainte volonté. Accorde-moi le respect de sa (leur) liberté pour répondre à la vocation que Tu lui (leur) adresses, comme la Vierge ta Mère accepta ta vivifiante Croix.<br />
Seigneur Jésus, Toi qui as dit : « Laissez venir à moi les petits enfants » et qui as béni les tout-petits, attire à toi par le saint Esprit et bénis ton (tes) enfants(s) N… Fais-le (la, les) grandir en âge et en sagesse devant ta face. Inspire-lui (leur) l’amour de ta présence mystérieuse et de tes saints commandements. Confie-le (la, les) à la garde bienveillante de ta Mère très pure, de tes saints anges et de ton saint N… Qu’il (elle, ils) soi(en)t comme un arbre planté dans ta sainte Eglise et qu’il (elle, ils) aspire(nt) à ta justice et à ta sainteté; rends-le (la, les) digne(s) d’éprouver, au temps fixé par toi, ta compassion pour tous ceux qui souffrent et qui sont privés de la connaissance de toi.<br />
Ô Christ Dieu, fais, par les prières de Celle qui t’enfanta et t’éduqua, de tes saints ancêtres Joachim et Anne, de ton père adoptif et nourricier le juste Joseph, de saint N… et de tous les saints, que je mette toujours, dans le bonheur et dans l’épreuve permis par toi, toute ma confiance en toi, en ton Père et dans l’Esprit très saint, Dieu unique, béni dans les siècles des siècles : Amen!</p>
<h4><a name="insomnie"></a>Prière pour ceux qui souffrent d’insomnie</h4>
<p><em>Dite par le Prêtre à la demande du fidèle, ou, en son absence, par le fidèle lui-même ou par un Frère. Une onction de l’huile d’un saint peut être faite. Il est bien de prendre ensuite à jeun l’eau sainte de la Théophanie et le Pain béni de la sainte liturgie, et de faire une offrande à l’Église ou directement au prochain.</em></p>
<p>Dieu grand et digne de toute louange, Seigneur que notre esprit ne peut saisir et que nos paroles ne peuvent exprimer, Toi qui as créé l’être humain de ta propre main, en te servant du limon de la terre, et l’as honoré du sceau de ton image et de ta ressemblance, Jésus Christ, Toi dont le Nom est objet de notre amour, avec ton Père éternel et ton très saint, bon et vivifiant Esprit, que ta présence se manifeste pour (moi) ton serviteur (servante) N… ! Visite-le (la, moi) en son (mon) âme et en son (mon) corps,
par les prières de notre Souveraine, la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie, des saintes puissances célestes et incorporelles, du vénérable et glorieux prophète et précurseur du Christ, le Baptiste Jean, des saints, glorieux et illustres apôtres, de nos Pères parmi les saints, les grands évêques et docteurs universels Basile le Grand, Grégoire le Théologien, Jean Chrysostome, Athanase et Cyrille d’Alexandrie, Nicolas de Myre et Spyridon de Chypre les thaumaturges, Martin de Tours, Germain d’Auxerre et Germain de Paris, Irénée de Lyon, Hilaire de Poitiers, Callinique de Cernica, Nectaire d’Egine et de tous les saints hiérarques ;<br />
du saint apôtre, premier martyr l’archidiacre Etienne, des saints illustres et grands martyrs Georges le Porteur de victoire, Démètre le Myroblyte, Théodore Stratilate, Théodore le Conscrit, Potin et Blandine de Lyon, Philothée d’Argesh, et de tous les saints martyrs ;
de nos Pères vénérables et porteurs de Dieu Antoine, Euthyme, Sabbas le Sanctifié, Théodose le Cénobiarque, Athanase, Pierre, Nicodème et Silouane de la sainte Montagne, Pacôme, Colomban, Cassien, Benoît, Séraphim de Sarov et Serge de Radonège, Basile de Poiana Marului, Paissie de Neamts, Jean de Suceava, Georges de Cernica, Parascève de Iassy, Theodora de Sihla et de tous les saints moines et moniales ;<br />
des saints guérisseurs anargyres Côme et Damien, Cyr et Jean, Pantalémon et Hermolaüs, Samson et Diomède, Mocius et Anicet, Thallalée et Tryphon, de saint N… dont nous faisons mémoire en ce jour, de tes saints et justes ancêtres Joachim et Anne,
des sept saints Dormants d’Ephèse Maximilien, Exacustodien, Jamblique, Martinien, Denys, Antonin et Constantin,
et de tous les saints.<br />
Accorde à (moi) ton serviteur (ta servante) un sommeil reposant, le sommeil corporel de la santé, du salut et de la vie, ainsi que la force de l’âme et du corps. Et, de même que Tu as visité jadis ton serviteur Abimélek dans le temple d’Agrippa et lui donnas un sommeil de consolation pour ne pas voir la chute de Jérusalem, le faisant dormir d’un sommeil réparateur, puis le faisant se lever un instant pour glorifier ta bonté ; de même que, sous le règne de Dèce, l’empereur impie, Tu fis des sept jeunes gens d’Ephèse les confesseurs et les témoins de ta venue en ce monde et les fis dormir dans la caverne de nombreuses années, comme nouveaux-nés se réchauffant dans le sein de leur mère, sans subir la moindre corruption, pour la gloire et la louange de ton amour envers les humains, et pour affermir notre foi en la seconde naissance dans l’universelle résurrection ; Toi-même donc, Ami des humains, notre Roi, sois présent également maintenant par la descente de ton saint Esprit et visite (moi) ton (ta) serviteur (servante). Accorde-lui (moi) santé, force et vigueur, en ta bonté, puisque tout don excellent et toute grâce parfaite viennent de toi.
Car Tu es le Médecin de nos âmes et de nos corps, ô Christ notre Dieu, et nous te rendons gloire, action de grâce et adoration, ainsi qu’à ton Père éternel et à ton très saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles : Amen !</p>
<h4><a name="travail"></a>Prière pour recevoir la grâce d’un travail</h4>
<p>Seigneur notre Dieu, Père souverain, Créateur du ciel et de la terre, et de tout le visible et l’invisible, Tu as mis dans mon cœur le souhait de te servir et, par la bouche de ton prophète David, je te dis : « Voici, Seigneur, je viens ! Je veux faire ta volonté ! »
En tout temps et en tout lieu, accorde-moi de te servir d’un cœur pur et dans l’accomplissement de tes commandements.
Bénis le travail de mes mains ; illumine mon intelligence pour honorer ta sagesse ; inspire à mon cœur le dévouement à mes frères, dans ton amour pour tous les humains, Toi qui es venu sur terre, non pour être servi mais pour servir.<br />
Rends-moi digne, au jour fixé par toi, du travail auquel Tu as choisi de m’appeler pour manifester dans ton monde ta lumière et ta paix.<br />
Car Tu œuvres en tout pour le bien et pour le salut de tes créatures, ô notre Dieu, et nous te rendons gloire Père et Fils et saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles : Amen !</p>
<h4><a name="clerge"></a>Prière des fidèles pour leur évêque, leur prêtre ou leur diacre</h4>
<p>Seigneur Jésus Christ notre Dieu, nous te bénissons, nous te louons, nous te célébrons, Toi le Grand Pontife, Modèle et Source de tout sacerdoce, par ton sacrifice inexprimable et plein d’amour.<br />
Par le baptême en ta mort et ta résurrection, par le don ineffable de l’Esprit et par la communion à ton Corps très pur et à ton Sang très précieux, nous avons part à ton sacerdoce et sommes membres de ton Corps : c’est notre dignité, notre honneur et notre charge légère et douce. Nos pasteurs, évêques, prêtres et diacres, sont consacrés par toi et par la grâce de ton Esprit très saint pour être, parmi nous, les ministres de ton alliance miséricordieuse avec ton peuple. Ils présentent au Père, en union avec toi, le saint sacrifice non sanglant, et ils lui disent nos joies et nos peines. Leur fardeau est doux et léger puisque c’est Toi qui le portes. Ils nous disent ta volonté et nous partagent ta sagesse et ta vie. Ils nous agrègent au saint corps de ton Église par le baptême et par tous les sacrements. Ils intercèdent continuellement pour nous avec toi auprès du Père céleste dans l’Esprit saint. Accepte également la prière que nous t’adressons pour eux, particulièrement ton serviteur N…<br />
Seigneur Jésus Christ notre Dieu, Toi le Bon Pasteur, éclaire, protège, soutiens et réjouis ton serviteur notre Père en Dieu N… (ou tes serviteurs N…). Par les saintes prières de ta Mère très pure, de ton saint serviteur notre Père parmi les saints Nicolas archevêque de Myre en Lycie, modèle des pasteurs de ton Église, de (s) saint (s) N…, patrons de notre communauté et de notre paroisse, visite ton (tes) serviteur(s) N… dans les moments de fatigue, d’angoisse ou de maladie de l’âme et du corps; réconforte-le(s) par ta compassion; pardonne-lui (leur) ses (leurs) péchés, si Tu lui (leur) en connais; inspire-lui (leur) la parole qui peut nous aider. Et inspire, à nous aussi, tes humbles serviteurs, l’amour et la parole qui peuvent le(s) conseiller, le(s) encourager ou le(s) éclairer. Donne-nous de te prier en tout temps pour lui (eux), pour son (leur) salut, et pour celui de toute sa (leur) famille.<br />
Seigneur Jésus Christ Fils de Dieu, accorde-nous un esprit d’obéissance libre, la liberté de parole dans la délicatesse, l’attitude des fils de ton Royaume, et la vision de ta propre paternité en ceux à qui nous donnons le nom redoutable de Père.<br />
Seigneur Jésus Christ notre Dieu, par les prières de ton (tes) saint (s) serviteur (s) N…, (notre évêque, notre prêtre, notre diacre) fais-nous miséricorde et sauve-nous : Amen!</p>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Notes</h4>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-avec-le-c%C5%93ur-qui-souffre-%C2%BB#rev-pnote-107-1" id="pnote-107-1">1</a>] À cette époque, matouchka Natalia souffrait de nombreuses crises cardiaques.</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-avec-le-c%C5%93ur-qui-souffre-%C2%BB#rev-pnote-107-2" id="pnote-107-2">2</a>] Lettre n°2, extrait de <a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Archimandrite-Sophrony%2C-%C2%AB-Lettres-%C3%A0-des-amis-proches-%C2%BB">Lettres à des amis proches</a>, éditions du Cerf, p. 24.</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-avec-le-c%C5%93ur-qui-souffre-%C2%BB#rev-pnote-107-3" id="pnote-107-3">3</a>] <a href="http://www.orthodoxe-calvados.fr/fr/category/orthodoxie/pri%C3%A8res" hreflang="fr" title="Calvados Orthodoxe">Source.</a></p></div>
Prière « inappropriée »urn:md5:90a07a441a832795479f5e9a8737c2292013-05-28T15:00:00+02:002013-05-28T15:00:00+02:00nkSpiritualitédéfuntsprière <p>Chère matouchka Natacha, Que la paix du Christ soit avec vous.</p>
<p>Je veux vous dire quelques mots, j’aurais dû le faire dans ma lettre précédente, mais quand on approche le cœur d’une mère on essaie naturellement d’être aussi prudent que possible. <br />
Vous savez, votre lettre m’a conforté dans la conviction que j’avais raison ; mais si j’avais raison en ce qui concerne la pensée que j’avais eue, je n’avais pas raison dans celle que j’avais finalement exprimée, gêné que j’étais par le désir de vous aider, de vous aider seulement, et de ne pas soumettre votre cœur à une trop rude épreuve. <br />
Maintenant que j’ai reçu votre lettre, son contenu me donne, je pense, la possibilité d’être plus direct dans mes propos. <br />
Je vois que vous ne m’avez pas compris, alors que vous êtes persuadée du contraire.</p>
<p>En fait, si j’ai parlé en général des enfants, c’est en partie parce que vous pouvez parfois vous languir d’eux, souffrir, vous inquiéter, ce qui pourrait fatiguer votre cœur. Mais je ne pensais pas tant à eux qu’à votre petit Serioja. Je n’avais pas osé parler de lui, qui est si cher à votre cœur ; mais c’est votre façon de vous souvenir de lui qui manque de justesse et cela se répercute sur tout votre état d’âme. J’ai l’audace de croire qu’en tant que moine je connais relativement mieux que d’autres la lutte contre les pensées. Alors il me semble que si le souvenir de Serioja n’était pour vous que joie, parce qu’il a fait son salut et qu’il est un exemple vraiment instructif pour tous, cela serait agréable à Dieu et bénéfique pour vous. Cependant j’ai peur qu’il y ait aussi en vous quelque chose qui n’est ni agréable à Dieu, ni utile pour vous. Pardonnez-moi de vous le dire.</p>
<p>Vous me demanderez : qu’y a-t-il de mal dans ma façon le penser à Serioja ? Il n’y a rien de mal, mais il y a une erreur, comme celle que commettent parfois les gens qui prient Dieu de façon inappropriée. Une telle attitude peut être parfois nuisible, et non utile. Votre erreur, c’est que quand vous évoquez la mémoire du petit, vous y mettez une certaine imagination : vous vous le représentez tel qu’il serait s’il avait grandi, ce qu’il ferait, comment il serait aujourd’hui, etc. <br />
Deuxièmement, vous […] pensez que si vous ne le pleuriez pas, ce serait comme si votre amour passait, comme si vous étiez indifférente. Mais c’est une erreur. Il ne faut pas entretenir ce chagrin, il ne faut pas le cultiver. Après tant d’années passées à pleurer votre petit garçon, il vous est sans doute bien difficile de me comprendre et de concrétiser cela dans votre vie. <br />
Que le Seigneur vous donne l’intelligence et la force de le faire.</p>
<p>Remettez avec joie Serioja à Dieu. Dites à Dieu : « […] Mes entrailles ont servi à la naissance de ce garçon, mais il est à Toi, et je crois que Tu l’aimes plus que je ne l’aime ; aide-moi à me souvenir de lui et à ne prier que comme cela T’agrée. »</p>
<p>Si je vous ai fait mal, pardonnez-moi, mais je serais très content si vous écoutiez ma parole, qui est conforme à la volonté de Dieu. <br />
Faites comme je vous le demande. Demandez à Dieu son aide, et vous recevrez sa bénédiction.
Dans l’amour du Christ, votre frère,</p>
<p><strong>Hiéromoine Sophrony</strong><sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-inappropri%C3%A9e-%C2%BB#pnote-106-1" id="rev-pnote-106-1">1</a>]</sup><br />
(31 janvier 1948)</p>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Note</h4>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Pri%C3%A8re-%C2%AB-inappropri%C3%A9e-%C2%BB#rev-pnote-106-1" id="pnote-106-1">1</a>] Lettre n°5, extrait de <a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/Archimandrite-Sophrony%2C-%C2%AB-Lettres-%C3%A0-des-amis-proches-%C2%BB">Lettres à des amis proches</a>, éditions du Cerf, p. 28-29.</p></div>
Archimandrite Sophrony, « Lettres à des amis proches »urn:md5:18a4e770ab062002984656dd42da4a872013-05-14T06:00:00+02:002013-05-14T06:00:00+02:00nkPublicationspraxisprière <p><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Divers/Archimandrite-Sophrony.jpg" title="Archimandrite Sophrony Sakharov"><img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Divers/.Archimandrite-Sophrony_s.jpg" alt="Archimandrite Sophrony Sakharov" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Archimandrite Sophrony Sakharov" /></a>
<em>Traduit du russe par Anne-Marie et Athanase Tatsis-Botton, éditions du Cerf, Paris, 2013, 146 p., collection « Intimité du christianisme ».</em></p>
<p><em>Citons, à titre d’exemples, quelques extraits, et d’abord ce passage d’une allocution prononcée à l’intention du clergé au congrès de l’ACER à Nice en 1951 et publiée dans ce livre avant les lettres : </em></p>
<p>« Quand nous entrons en contact avec le monde dans le cadre de notre service, nous voyons que c’est terriblement difficile. Nous ignorons pourquoi Dieu n’a pas daigné nous accorder la force de “guérir toute plaie chez les gens”, ainsi qu’Il l’a accordé aux saints Apôtres et à nos saints Pères. C’est comme si, privés de cette force de guérison, nous étions constamment couverts d’opprobre dans notre service. Quand des gens viennent nous voir, affligés sous le poids de leurs souffrances et cherchant aide et consolation auprès de nous, nous donnons le contraire de ce qu’ils attendent. Sans aide visible, dans la plupart des cas, notre parole n’est pas reçue. Bien plus, elle paraît cruelle. Nous appelons à la patience et à l’espoir. Et nous nous attirons cette réponse: “C’est facile de dire de patienter, mais on voudrait vous y voir, quand les souffrances deviennent insupportables. C’est facile de dire de ne pas désespérer, mais comment garder espoir quand on voit partout confusion, ruine et détresse?” Dans la tristesse de mon cœur, j’ai souvent pensé que si ceux qui viennent à nous constatent que nous ne pouvons pas faire de miracles pour les aider, nous serons dans l’opprobre jusqu’à la fin de nos jours. Et cela, non parce que notre parole n’est pas véridique ou qu’elle est pervertie, mais parce que, privée de signes visibles, elle n’est recevable que par peu d’élus. Qui ouvrira l’ouïe spirituelle des gens, qui leur donnera la vision spirituelle pour qu’ils puissent voir et entendre la lumière et la beauté de la parole prêchée par l’Église, au point que leurs âmes soient détournées de tout le reste? Détournées, je ne veux pas dire haineuses ou hostiles, mais conscientes de l’incommensurabilité entre tout ce qui est du monde et la parole du Christ. Et nous, dans notre folie, nous osons dire que nous vous prêchons, à vous et à tout le monde, cette parole-là, cette parole du Christ qui donne la vie éternelle. […] Ne vous étonnez pas que nous soyons si peu nombreux, que les fruits de nos prédications soient quantitativement si négligeables. La grandeur de notre parole n’en est pas diminuée et la vérité n’en souffre pas dans son essence même. La parole de Dieu s’adresse à l’homme libre, avec douceur et sans violence; l’homme peut l’accepter ou la refuser. Méprisés, rejetés, persécutés, nous nous renfermons dans nos coins et préférons le silence. Nous voyons que le monde suit ses propres voies. Le cœur des gens s’ouvre avidement pour recevoir chaque semence de méfiance, d’inimitié, de haine, d’hostilité, et reste sourd et aveugle aux appels de l’Église: aimer son prochain. Mais l’ingratitude des gens devient particulièrement criante quand ils masquent leur inimitié et leur mensonge derrière le nom du Christ et leur pratique religieuse. »</p>
<p><a href="http://www.orthodoxie.com/lire/recension-archimandrite-sophrony-lettres-a-des-amis-proches/" hreflang="fr" title="Archimandrite Sophrony Lettres à des amis proches">La recension complète par Jean-Claude Larchet et d’autres extraits de lettres.</a></p>Prière de St Éphrem - prière du Carême Orthodoxeurn:md5:1bfe6810f44fe863cca179844bc6359e2013-03-14T06:00:00+01:002013-03-17T21:49:47+01:00nkGrand CarêmeGd carêmeprièreÉphrem le Syrien <p><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/St-Ephrem-syrien.jpg" title="St Ephrem le Syrien"><img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/.St-Ephrem-syrien_s.jpg" alt="St Ephrem le Syrien" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="St Ephrem le Syrien, mar. 2013" /></a>Une prière particulière, attribuée par la tradition à St Éphrem le Syrien, est récitée plusieurs fois par jour durant carême. Cette prière est récitée deux fois à la suite : la première fois, une grande métanie (c’est-à-dire une grande prosternation) conclut chacune des demandes, la seconde fois avec une seule grande métanie conclut la prière. Entre les deux fois, on répète ensuite douze fois : « Ô Dieu, purifie-moi, pécheur », avec une petite métanie à chaque demande.</p>
<blockquote><p>Seigneur et Maître de ma vie, éloigne de moi l’esprit de paresse, d’abattement, de domination et de vaines paroles. (métanie)</p>
<p>
Mais donne à Ton serviteur un esprit d’intégrité, d’humilité, de patience et d’amour (métanie).</p>
<p>
Oui, Seigneur Roi, donne-moi de voir mes péchés et de ne pas juger mon frère, car Tu es béni dans les siècles des siècles. Amen. (métanie)</p>
<p>
O Dieu, purifie-moi, pécheur (12 fois, avec autant de prosternations, et à nouveau la prière toute entière, et à la fin une grande prosternation)</p></blockquote>
<p>Ces métanies ont beaucoup d’importance pour l’Église Orthodoxe, car elles permettent de faire participer le corps à la prière, de restaurer celui-ci dans sa vraie fonction en tant que “temple de l’Esprit”, car lui aussi est appelé selon la théologie Orthodoxe, à être transfiguré, à devenir glorieux. « L’homme tout entier, dans sa chute, s’est détourné de Dieu, l’homme tout entier devra être restauré ; c’est tout l’homme qui doit revenir à Dieu. (…) Pour cette raison, tout l’homme — corps et âme — se repent. Le corps participe à la prière de l’âme, de même que l’âme prie par et dans le corps. Les prosternements, signes psychosomatiques du repentir et de l’humilité, de l’adoration et de l’obéissance, sont donc le rite quadragésimal par excellence. »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/11/La-pri%C3%A8re-du-Car%C3%AAme-orthodoxe#pnote-42-1" id="rev-pnote-42-1">1</a>]</sup></p>
<p>Cette prière est construite selon un double mouvement, de la même manière que le psaume pénitentiel 50 (51), à la fois de purification de nos fautes et d’ouverture à la grâce de Dieu, correspondant au double aspect de la conversion baptismale de la mort du vieil homme et de la naissance en un homme nouveau, de la mort et de la Résurrection du Christ.</p>
<p>Selon le commentaire des Pères de l’Église Orthodoxe, elle suivrait l’ordre d’engendrement des passions comme des vertus. Ce serait de la paresse et du découragement, compris comme absence d’effort dans la recherche d’une communion avec Dieu, que naîtrait le besoin de substitutions que sont le désir de domination et le bavardage inutile. L’intégrité (correspondant au grec sophrosunê, σωφροσύνη, mot difficile à traduire signifiant tout à la fois intégrité, chasteté, virginité et modération) est le contraire de la paresse comprise comme dispersement de ses forces et de ses désirs. Quiconque se connaît véritablement dans son intégrité, devient humble. Devenu humble, il est moins prompt à condamner les autres et à s’emporter contre eux ; sa vision s’est élargie au-delà de sa personne (il ne s’agit pas d’un aveuglement ni d’une indulgence, mais d’une compréhension). Le fruit de toutes les vertus, et qui les couronne toutes, c’est l’amour (ou charité, c’est-à-dire l’agapè — l’Amour divin,) qui n’est plus un état sentimental, mais selon la théologie Orthodoxe, la participation aux énergies divines incréées.</p>
<p><a href="http://www.pagesorthodoxes.net/metanoia/priere-ephrem.htm" hreflang="fr">Commentaire complet de la prière de St Éphrem par le père Alexandre Schmemann.</a></p>
<div class="footnotes"><h4>Note</h4>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/11/La-pri%C3%A8re-du-Car%C3%AAme-orthodoxe#rev-pnote-42-1" id="pnote-42-1">1</a>] <strong>Le Grand Carême</strong>, <em>Alexandre Schemann</em>, Abbaye de Bellefontaine, 1974, p.45</p></div>