Orthodoxes dans l'Oise - Mot-clé - icôneBlog de la paroisse des Quatre Martyrs de Paris. Église de Saintines située entre Compiègne et Beauvais.2023-07-10T12:22:50+02:00urn:md5:c53cf8380b666b48e583f071c24925daDotclearFête de l'Annonciationurn:md5:87ebb80b413fcce4b09859473390d0692013-03-24T22:15:00+01:002013-03-25T00:06:04+01:00nkGrandes fêtesAnnonciationicône <p><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/Annonciation/rublev_annonciation_fete_vladimir.jpg" title="Annonciation - Andreï Roublev"><img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/Annonciation/.rublev_annonciation_fete_vladimir_s.jpg" alt="Annonciation - Andreï Roublev" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Annonciation - Andreï Roublev" /></a>L’évangile de Luc s’ouvre par la visite faite à Zacharie par l’archange Gabriel lui annonçant qu’il sera le père de Jean Baptiste et se poursuit par les deux épisodes que l’Église appelle « l’Annonciation »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-1" id="rev-pnote-64-1">1</a>]</sup> – l’archange Gabriel venant annoncer à Marie qu’elle avait été choisie pour être la Mère du Messie – et « la Visitation »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-2" id="rev-pnote-64-2">2</a>]</sup> – visite de Marie à sa cousine Élisabeth, visite qui suit immédiatement l’Annonciation. L’évangéliste Luc est le seul à relater ces faits. En effet, l’évangile de Matthieu commence par la généalogie d’Abraham à Jésus et se poursuit par la présentation directe de Marie « enceinte par la vertu du Saint-Esprit » et de son époux Joseph « avant qu’ils n’aient habité ensemble »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-3" id="rev-pnote-64-3">3</a>]</sup>. Celui de Marc débute avec Jean Baptiste adulte et le baptême du Christ.</p>
<h4>La Déisis</h4>
<p><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/deisis-bois.jpg" title="Deisis - Intercession de l'Église"><img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/.deisis-bois_s.jpg" alt="Deisis - Intercession de l'Église" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Deisis - Intercession de l'Église" /></a>Luc mêle donc dès le début le destin des trois personnages : Jésus, Marie et saint Jean Baptiste. Cette association est reprise sous forme iconographique sous le nom de Déisis (<a href="http://www.pagesorthodoxes.net/intercession.htm" hreflang="fr" title="Prière d'intercession de l'Église">intercession</a>) : le Christ est représenté au centre et entouré de la Mère de Dieu à sa droite et de saint Jean Baptiste à sa gauche dans une attitude de prière et de désignation. De même, l’Église a réparti dans le calendrier liturgique de manière signifiante et pédagogique les fêtes concernant le Seigneur, la Mère de Dieu et le Précurseur. Nous avons d’une part celui dont le Christ dit : « Je vous le déclare, parmi ceux qui sont nés d’une femme, aucun n’est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit dans le Royaume de Dieu est plus grand que lui. »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-4" id="rev-pnote-64-4">4</a>]</sup> et d’autre part Celle dont l’Esprit lui fait dire : « oui, désormais, toutes les générations me proclameront bienheureuse »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-5" id="rev-pnote-64-5">5</a>]</sup>.</p>
<p>Ainsi c’est bien pour signifier la venue en force de l’Esprit et l’avènement du Royaume, c’est-à-dire la réalisation de la promesse faite à Ève et renouvelée à Abraham, que l’évangéliste Luc relate ces deux épisodes : <em>Annonciation</em> et <em>Visitation</em>. C’est aussi l’occasion d’apprendre à discerner cette irruption – καιρός – du Royaume et à s’y offrir comme le fit parfaitement la Mère de Dieu.</p>
<h4>Le καιρός — irruption du Royaume</h4>
<p>Καιρός (kairos) est un mot grec, qui comme χρόνος (chronos), désigne le temps. Si χρόνος est le temps qui s’écoule, le temps qui dure, le temps mesurable, καιρός est l’instant de l’occasion opportune. C’est le moment où les circonstances cosmiques – la providence divine – donnent à l’action une portée décisive. Ainsi dans la parabole du semeur : « Ceux qui sont sur la pierre, ce sont ceux qui accueillent la parole avec joie lorsqu’ils l’entendent ; mais ils n’ont pas de racines : pendant un moment (καιρός) ils croient, mais au moment (καιρός) de l’épreuve ils abandonnent »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-6" id="rev-pnote-64-6">6</a>]</sup>.</p>
<p>Moïse, à Kadês, frappa deux fois avec son bâton le rocher auquel le Seigneur lui avait pourtant commandé de parler<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-7" id="rev-pnote-64-7">7</a>]</sup>. Précédemment, il avait fidèlement frappé le rocher en Horeb<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-8" id="rev-pnote-64-8">8</a>]</sup>, mais il n’a pas su parler au rocher à Kadês. Le propos ici n’est pas de savoir pourquoi Moïse frappa le rocher et pourquoi deux fois, mais de constater que le καιρός a été manqué. L’Ancien Testament raconte comment Dieu essaye patiemment d’apprivoiser et de Se dévoiler à l’homme qui se crispe et refuse de se laisser guider. Chaque patriarche, chaque prophète rencontre une limite au-delà de laquelle il ne peut suivre et s’abandonner totalement à Dieu. Finalement, même le Précurseur – le plus grand de ceux qui sont nés d’une femme<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-9" id="rev-pnote-64-9">9</a>]</sup> – dans l’épreuve, ne saura convaincre ses disciples que Jésus est le Christ annoncé par les prophètes<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-10" id="rev-pnote-64-10">10</a>]</sup>. Tandis qu’après la Pentecôte, Étienne, rempli d’Esprit Saint, fixant le ciel, contemplant la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-11" id="rev-pnote-64-11">11</a>]</sup>, fera la leçon au Sanhédrin.</p>
<p>Ainsi le καιρός divin s’inscrit dans les circonstances, parfois difficiles, qui nous entourent et nous demandent une réponse originale, appropriée, mais pas nécessairement unique. De la réponse que nous apportons peut découler un repli sur soi, ou bien un dépassement, une révélation de soi et une révélation de Dieu Lui-même. Dans l’échange avec la Samaritaine<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-12" id="rev-pnote-64-12">12</a>]</sup>, le dialogue reste un dialogue de sourds jusqu’au moment où le Christ dit : « va, appelle ton mari et reviens ici » et où elle répond : « Je n’ai pas de mari » : alors la révélation sur soi et sur Dieu peut commencer. Dans l’épisode de la Cananéenne<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-13" id="rev-pnote-64-13">13</a>]</sup>, le Christ reste volontairement sourd pour mettre les apôtres à l’épreuve. Leur réponse est un repli sur soi : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ». Le Christ semble obtempérer, tout en se révélant à la femme : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël ». Elle est dans un état d’esprit totalement différent des apôtres, ce qui lui donne une lecture différente de l’événement. Ce qui sonne comme un rejet est en fait une révélation : elle a au moins la confirmation qu’« Il a été envoyé », et devant cet encouragement elle dit : « Seigneur, viens à mon secours ! » Le Christ poursuit dans l’apparent rejet, opposant sinon la loi, du moins l’usage : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens. » Et là nous assistons à l’ultime témoignage, révélation pour elle, pour les apôtres et pour nous : Tu es meilleur que les convenances, Tu es meilleur que la Loi, Tu es meilleur que ce que l’on peut penser de Toi et, implicitement, Tu es Dieu, ce qui aboutit à la guérison miraculeuse.</p>
<h4>Le καιρός pour la Mère de Dieu</h4>
<p>Mais c’est avec la Mère de Dieu que se réalise la perfection du καιρός divin. Avant d’aborder la péricope de la visitation, examinons dans les noces à Cana, l’épisode de Marthe et de Marie et celui des Myrrhophores, comment s’opère la synergie entre Dieu et l’homme.</p>
<p>À Cana<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-14" id="rev-pnote-64-14">14</a>]</sup>, le dialogue entre la Mère de Dieu et le Christ, ou plutôt l’absence de dialogue comme nous allons le voir, montre leur parfaite complémentarité, leur discernement et implication dans le καιρός divin : aucune parole inutile et chacune renvoie à la parole de Dieu. La Mère de Dieu ne demande rien au Christ, elle signale simplement : « Ils n’ont pas de vin », selon le texte grec. Pour notre lecture chrétienne, le vin c’est le sang et le sang c’est la Vie. « Ils n’ont pas la Vie », Lui dit-elle. Or le Christ est précisément là pour nous la donner. Et la réponse sonne à nouveau comme un rejet : « Qu’y a-t-il entre toi et moi, femme »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-15" id="rev-pnote-64-15">15</a>]</sup> et pourtant elle renvoie exactement à « Qu’y a-t-il entre toi et moi, homme de Dieu »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-16" id="rev-pnote-64-16">16</a>]</sup>, auquel Élie répond : « Donne-moi ton fils »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-17" id="rev-pnote-64-17">17</a>]</sup> et sur lequel il soufflera trois fois et qui ressuscitera (et c’est aussi la Mère de Dieu qui donnera sont Fils). Récit analogue à celui d’Élisée<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-18" id="rev-pnote-64-18">18</a>]</sup>, qui est plus explicite encore quant à la résurrection : Élisée couché sur l’enfant mort lui communique la vie. La Mère de Dieu, loin de s’offusquer, dit simplement : « Quoi qu’il vous dise, faites-le »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-19" id="rev-pnote-64-19">19</a>]</sup>.</p>
<p>Considérons l’épisode de Marthe et de Marie<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-20" id="rev-pnote-64-20">20</a>]</sup>, que l’Église Orthodoxe ne sépare jamais des versets suivants : « Or comme il disait cela, une femme éleva la voix du milieu de la foule et lui dit : “Heureuse celle qui t’a porté et allaité !” Mais lui, il dit : “Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui l’observent !” »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-21" id="rev-pnote-64-21">21</a>]</sup> pour témoigner que Marie, dont il est question, est bien la Mère de Dieu. Le καιρός conduit ici, symboliquement, à la persécution, au martyr (μάρτυρος – témoin), puis vient la révélation : dans la chose que l’on fait, c’est l’amour qui est important (la part qui a manqué à Marthe) et la seule chose à faire est de réaliser la parole de Dieu. Autrement dit, heureux ceux qui discernent la parole que Dieu leur adresse au travers des événements (la providence divine) et qui peuvent la réaliser : précisément ceux qui sont dans le καιρός divin.</p>
<p>Les différents récits concernant les allées et venues des Myrrhophores le matin du troisième jour sont a priori contradictoires et confus. Dans son homélie<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-22" id="rev-pnote-64-22">22</a>]</sup> pour la fête des Myrrhophores (deuxième dimanche après Pâques), saint Grégoire Palamas explique que les apôtres ont fragmenté un seul récit cohérent et ont caché le rôle de la Mère de Dieu pour, d’une part la protéger des persécutions, et d’autre part pour ne pas mettre en avant un témoin que l’on pourrait qualifier de partial. Néanmoins, les apôtres et la tradition orale ont laissé suffisamment d’indices pour qu’un chrétien s’y retrouve. Ainsi saint Grégoire Palamas établit soigneusement que les deux premières Myrrophores sont Marie la Mère de Dieu (l’autre Marie) et Marie Madeleine et pour elles seules eut lieu le tremblement de terre et l’ouverture du tombeau<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-23" id="rev-pnote-64-23">23</a>]</sup>, toutes les autres Myrrhophores arrivant devant un tombeau ouvert. Matthieu affirme qu’elles ont toutes les deux vu le Seigneur et ont toutes les deux étreint Ses pieds<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-24" id="rev-pnote-64-24">24</a>]</sup>. Mais Jean nous apprend que Marie Madeleine voit la pierre roulée et court voir Simon Pierre et l’autre disciple pour leur faire part de son inquiétude<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-25" id="rev-pnote-64-25">25</a>]</sup>, donc elle n’a pas vu le Seigneur juste après que la pierre ait été roulée. La Mère de Dieu est donc bien la seule à avoir vu le Seigneur et à Lui avoir étreint les pieds. Pourquoi était-elle la seule ? C’est Marie Madeleine qui nous l’apprend. Contrairement aux autres Myrrhophores, elle n’abandonne pas l’idée de voir le Christ ressuscité et reste désespérément dehors, près du tombeau, et elle pleure<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-26" id="rev-pnote-64-26">26</a>]</sup>. Pour elle, le Christ – Jardinier – apparaît, mais elle ne peut pas le toucher<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-27" id="rev-pnote-64-27">27</a>]</sup>, parce que pour elle il n’est pas encore le Seigneur – Dieu, mais seulement « Rabbouni » – maître. Le καιρός de la Résurrection était pour la Mère de Dieu. Ce qui manquait à l’une nous laisse entrevoir, par contraste, ce que possédait l’autre.</p>
<h4>l’Annonciation et la visite à Élisabeth — καιρός de l’Incarnation</h4>
<p><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/Annonciation/Annonciation-Ustug-Russie-fin-XIIe.jpg" title="Annonciation d'Ustug - Russie fin XIIe - Remarquez le Christ dans le cœur de la Mère de Dieu"><img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/Annonciation/.Annonciation-Ustug-Russie-fin-XIIe_s.jpg" alt="Annonciation d'Ustug - Russie fin XIIe Dieu" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Annonciation d'Ustug - Russie fin XIIe - Remarquez le Christ dans le cœur de la Mère de Dieu" /></a>L’Annonciation et la visitation sont deux événements que l’on ne peut pas séparer parce qu’ils forment ensemble un seul καιρός, l’archétype du καιρός, celui de <strong>l’Incarnation</strong> de Dieu. Ce καιρός a été promis à Adam<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-28" id="rev-pnote-64-28">28</a>]</sup> ; Abraham et Isaac en ont été un anti-type ; Moïse l’a vu en figure dans le buisson ardent ; les prophètes l’ont annoncé<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-29" id="rev-pnote-64-29">29</a>]</sup>. Nous avons vu dans les différents exemples précédents comment l’attitude intérieure et l’état d’esprit permettent le discernement du καιρός et une réponse appropriée permet la révélation.</p>
<p>D’un côté Zacharie, dans la crainte, doute du miracle en demandant un signe : « À quoi le saurai-je ? »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-30" id="rev-pnote-64-30">30</a>]</sup>. Il est réduit au silence et c’est ce silence, malgré ses signes, qui fait comprendre au peuple qu’il a eu une vision<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-31" id="rev-pnote-64-31">31</a>]</sup>. De l’autre, la Mère de Dieu, n’est que troublée par l’apparition de l’Ange et commence par se taire tout en réfléchissant à ce qu’il lui dit. Puis elle prend la parole, non pour lui demander un signe, mais pour savoir ce qu’elle doit faire puisqu’elle ne connaît pas d’homme (Lc 1,34). Après les explications, elle accepte librement et en connaissance de cause : « Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu me l’as dit ! »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-32" id="rev-pnote-64-32">32</a>]</sup>.</p>
<p>La Mère de Dieu ne parle à personne de ce qui vient de se passer, et se rend directement chez sa cousine Élisabeth. Elle veut voir l’autre miracle et parler du sien, car elle ne peut garder pour elle seule la bonne nouvelle qu’elle vient de recevoir. Mais surtout, elle redoute d’avoir été trompée comme l’a été Ève auparavant, et humblement va questionner Zacharie et Élisabeth. Comme « celui qui s’abaisse sera élevé »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-33" id="rev-pnote-64-33">33</a>]</sup>, la Mère de Dieu dès son entrée est accueillie par un nouveau miracle<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-34" id="rev-pnote-64-34">34</a>]</sup> confirmant les deux précédents : d’une part Élisabeth est bien enceinte et l’enfant est bien rempli de l’Esprit Saint dès le sein de sa mère<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-35" id="rev-pnote-64-35">35</a>]</sup>, car il a reconnu Celle qui sera la Mère du Seigneur ; et d’autre part, Marie est la « Bienheureuse qui a cru : ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira ! »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-36" id="rev-pnote-64-36">36</a>]</sup> Donc elle a la confirmation qu’elle n’a pas été trompée. Nous avons ici une parfaite illustration de ce qu’est le καιρός divin : dans cette réunion circonstancielle de trois personnes, chacune apprend d’une autre, au moins partiellement, qui elle est réellement, c’est-à-dire dans le lumière de Dieu, qui est Dieu et ce qu’Il fait ou a fait. Cette révélation culmine avec le Magnificat<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-37" id="rev-pnote-64-37">37</a>]</sup> : Celui qui vient est le Dieu qui a fait les promesses aux générations et Il vient les accomplir.</p>
<p>Par ailleurs, cet épisode nous révèle aussi qui est l’homme et quelle place Dieu lui accorde. Après l’Annonciation, après avoir reçu de l’Ange la nouvelle qu’elle sera celle que tout l’Ancien Testament attend, celle de qui naîtra le Messie promis et attendu, le libérateur d’Israël, la Mère de Dieu ne s’est pas repliée sur elle-même pour se réjouir seule de l’événement, mais elle est allée humblement se soumettre à l’avis d’autres hommes, qui lui ont reconnu et ont approuvé son rôle de Mère du Messie et s’en sont tous réjouis.</p>
<p>La théologie Orthodoxe ignore un péché originel qui se transmettrait comme une tâche coupable de génération en génération. Elle confesse que par le péché d’Adam, la nature humaine a perdu l’immortalité que lui conférait la communion avec Dieu au Paradis : la participation aux énergies divines incréées. Après Adam, c’est à cause du pouvoir qu’a la mort sur notre nature que tous pèchent et meurent<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-38" id="rev-pnote-64-38">38</a>]</sup>. Ainsi la Mère de Dieu est née comme nous tous, sans péché, mais mortelle, et a donné à son Fils, le Verbe de Dieu incarné, une nature sans péché qu’Il a choisie d’assumer pour partager en tout notre condition, sauf le péché. La mort, Il l’a assumée, lui qui sans péché ne devait pas mourir, et Il ne l’a pas crainte, mais Il l’a désirée<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-39" id="rev-pnote-64-39">39</a>]</sup> par obéissance<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-40" id="rev-pnote-64-40">40</a>]</sup>. Et c’est parce que Satan a fait mourir Cet innocent qui perd le pouvoir qu’il avait sur les âmes qu’il détenait : « Par la mort, il a écrasé la mort ! »<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#pnote-64-41" id="rev-pnote-64-41">41</a>]</sup>.</p>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Notes</h4>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-1" id="pnote-64-1">1</a>] Lc 1, 26-38</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-2" id="pnote-64-2">2</a>] Lc 39-56</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-3" id="pnote-64-3">3</a>] Mt 1,18</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-4" id="pnote-64-4">4</a>] Lc 7, 28</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-5" id="pnote-64-5">5</a>] Luc 1, 48</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-6" id="pnote-64-6">6</a>] Lc 8,13</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-7" id="pnote-64-7">7</a>] Nb 20, 9-11</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-8" id="pnote-64-8">8</a>] Ex 17,6</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-9" id="pnote-64-9">9</a>] Lc 7,28</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-10" id="pnote-64-10">10</a>] Mt 11,3</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-11" id="pnote-64-11">11</a>] Ac 7</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-12" id="pnote-64-12">12</a>] Jn 4</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-13" id="pnote-64-13">13</a>] Mt 15, 21-28</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-14" id="pnote-64-14">14</a>] Jn 2, 1-12</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-15" id="pnote-64-15">15</a>] Jn 2, 4</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-16" id="pnote-64-16">16</a>] 1R 17,18</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-17" id="pnote-64-17">17</a>] 1R 17,19</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-18" id="pnote-64-18">18</a>] 2R 4, 32-37</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-19" id="pnote-64-19">19</a>] Jn 2,5</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-20" id="pnote-64-20">20</a>] Lc 10, 38-42</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-21" id="pnote-64-21">21</a>] Lc 11, 27-28</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-22" id="pnote-64-22">22</a>] XVIII, PG CLI, 236 D – 248 C</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-23" id="pnote-64-23">23</a>] Mt 28,2</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-24" id="pnote-64-24">24</a>] Mt 28,9</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-25" id="pnote-64-25">25</a>] Jn 20, 1-2</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-26" id="pnote-64-26">26</a>] Jn 20, 11</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-27" id="pnote-64-27">27</a>] Jn 20, 17</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-28" id="pnote-64-28">28</a>] Ge 3,15</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-29" id="pnote-64-29">29</a>] Is 7,14</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-30" id="pnote-64-30">30</a>] Lc 1,18</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-31" id="pnote-64-31">31</a>] Lc 1,22</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-32" id="pnote-64-32">32</a>] Lc 1,38</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-33" id="pnote-64-33">33</a>] Lc 18,14</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-34" id="pnote-64-34">34</a>] Lc 1, 41-45</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-35" id="pnote-64-35">35</a>] Lc 1,15</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-36" id="pnote-64-36">36</a>] Lc 1,45</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-37" id="pnote-64-37">37</a>] Lc 1,46-55</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-38" id="pnote-64-38">38</a>] Rm 5,12</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-39" id="pnote-64-39">39</a>] Lc 12,50</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-40" id="pnote-64-40">40</a>] Phi 2,8</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/24/F%C3%AAte-de-l-Annonciation#rev-pnote-64-41" id="pnote-64-41">41</a>] tropaire de Pâque</p></div>
Grand carême - dimanche du triomphe de l'Orthodoxieurn:md5:563384787c865bbde38f023addc58dea2013-03-23T10:30:00+01:002013-03-24T10:40:35+01:00nkGrand CarêmeGd carêmeicôneJean Damascène <p><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/Mandilion_12e.jpg" title="Mandilion - 12e siècle"><img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/.Mandilion_12e_s.jpg" alt="Mandilion - 12e siècle" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Mandilion - 12e siècle" /></a>Avec les dimanches de pré-carême :</p>
<ul>
<li>dimanche de Zachée</li>
<li>dimanche du publicain et du pharisien</li>
<li>dimanche du fils Prodigue</li>
<li>dimanche du Jugement dernier</li>
<li>dimanche d’Adam chassé du Paradis</li>
</ul>
<p>l’Église nous a exposé le chemin qu’Elle nous propose de suivre. Et c’est bien normal de savoir où l’on va et comment y aller, avant de s’engager dans un long et difficile voyage. Mais durant le grand Carême, c’est d’encouragements dont nous avons besoin et chaque dimanche, l’Église nous montre un aspect des fruits que l’on récolte en parcourant ce chemin spirituel qui nous amène à Pâque :</p>
<ul>
<li>dimanche du triomphe de l’Orthodoxie</li>
<li>dimanche de St Grégoire Palamas</li>
<li>dimanche de la Croix</li>
<li>dimanche de St Jean Climaque</li>
<li>dimanche de Ste Marie l’Égyptienne</li>
</ul>
<h4>L’Icône : Et le Verbe s’est fait chair<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/22/Grand-car%C3%AAme-dimanche-du-triomphe-de-l-Orthodoxie#pnote-63-1" id="rev-pnote-63-1">1</a>]</sup></h4>
<p>En ce premier des cinq dimanches du Carême pascal — <a href="http://stmaterne.blogspot.fr/2007/02/p-schmemann-dimanche-de-lorthodoxie.html" hreflang="fr" title=" Homélie du père Alexandre Schmemann">dimanche du triomphe de l’orthodoxie</a> —, l’Église consacre la victoire de <a href="http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/iconographie/querelleicone.htm" hreflang="fr" title="Bref aperçu de la querelle des images">la vérité Orthodoxe sur les iconoclastes</a>, avec le rétablissement de <a href="http://www.pagesorthodoxes.net/eikona/icones-intro.htm" hreflang="fr" title="Introduction aux icônes">la vénération des icônes</a>, et plus généralement, la victoire de la vérité sur toutes les erreurs doctrinales. Et le thème de ce dimanche est la restauration de l’Image de la Gloire de Dieu en nous. Mais cette restauration n’est possible que par l’Incarnation du Christ, et comme le rappelle St Jean Damascène<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/22/Grand-car%C3%AAme-dimanche-du-triomphe-de-l-Orthodoxie#pnote-63-2" id="rev-pnote-63-2">2</a>]</sup> :</p>
<blockquote><p>Comment faire une image de l’Invisible ? Comment représenter les traits de ce qui n’est à nul autre pareil ? Comment représenter ce qui n’a ni quantité, ni grandeur, ni limites ? Si tu as compris que l’Incorporel s’est fait homme pour toi, alors c’est évident, tu peux exécuter son image humaine. Puisque l’Invisible est devenu visible en prenant chair, tu peux exécuter l’image de celui qu’on a vu. Puisqu’il s’est réduit à la quantité et à la qualité et s’est revêtu des traits humains, grave donc sur le bois et présente à la contemplation celui qui a voulu devenir visible.</p></blockquote>
<p>Les Pères de l’Église vont plus loin en affirmant que celui qui ne comprend pas la vénération (pas l’adoration qui s’adresse uniquement à Dieu) due à la Croix, aux icônes, aux reliques, aux Saints, n’a pas compris toutes les implications de l’Incarnation du Christ : nous sommes sauvés corps et âme et la sanctification de notre âme se propage dans la création.</p>
<h4>Extraits des textes du triode</h4>
<p><strong>Tropaire du jour :</strong></p>
<blockquote><p>Dieu bon, nous vénérons ta sainte icône * demandant le pardon de nos fautes, Christ, Dieu * Tu as voulu monter sur la croix dans la chair * pour délivrer de l’esclavage de l’ennemi ceux que Tu as créés * Nous Te rendons grâce et Te chantons * Tu as empli de joie l’univers, notre Sauveur venu sauver le monde.</p></blockquote>
<h4>La Parole devenue Visage</h4>
<p>« Fais-moi voir ta Gloire ! » Cette imploration de Moïse résume bien le désir des hommes à travers les siècles : voir la face de Dieu. Mais comment penser l’Illimité, l’Intemporel, en un mot l’Invisible, sans en faire une caricature et tomber dans l’idolâtrie ? D’où l’interdiction formelle, omniprésente dans l’Ancienne Alliance : « Tu ne te feras pas d’images. »</p>
<p>Et le Verbe s’est fait chair. La Parole prend Visage ! Celui que les prophètes ont annoncé et qui s’est manifesté à maintes reprises dans l’histoire humaine se laisse circonscrire dans un corps, se soumet à l’espace et au temps, unit sans mélange et sans confusion sa divinité à notre humanité. En Jésus-Christ, le Père se révèle aux hommes de tous les temps, donne à voir le Visage de la Deuxième personne de la Tri-Unité sainte.</p>
<p>Cette incarnation de Dieu dans l’histoire permet dès lors de circonscrire son image divino-humaine par la forme et les couleurs sur une planche de bois et sur tout support matériel approprié. Il revient à cette image mystérique de témoigner de l’hominisation de l’Émmanuel : Dieu avec nous. L’icône est née !</p>
<p>Mais il ne suffit pas de naître, encore faut-il grandir et atteindre la maturité. L’icône s’élabore au fil des siècles marqués par de sanglants affrontements entre partisans et détracteurs, qui y perçoivent des enjeux vitaux pour la vie des chrétiens. La victoire de ses défenseurs en 843 est à marquer d’une pierre blanche : triomphe de l’orthodoxie, c’est-à-dire de la foi juste, cette victoire est commémorée chaque année par les fidèles orthodoxes le 1er dimanche de carême.</p>
<p>Élaborée dans l’Eglise indivise, l’icône a poursuivi son développement dans l’Église orthodoxe qui en est ainsi la gardienne. Expression la plus vraie de sa liturgie, de sa vision cosmique marquée par la présence du Ressuscité, l’icône en est <em>l’image liturgique</em>. Elle en réfléchit la foi, écho des textes sacrés utilisés dans les divers offices au cours de l’année. C’est assez dire que peindre une telle image ne s’improvise pas. L’iconographe digne de ce nom a pour vocation de vivre en symbiose avec ce vécu liturgique, faute d’en trahir le message. Dans les visages tracés sur la planche, chaque trait doit tendre à exprimer l’Indicible dans le respect de la Tradition qui puise son dynamisme dans une Pentecôte toujours renouvelée : pour représenter le Feu sans se brûler, il faut y communier intensément !</p>
<p>Icône par excellence, l’icône du Christ interpelle, remémore, s’adresse au cœur plus qu’à l’esprit ; purifié, celui-ci peut descendre dans le cœur pour que l’Éternel y dresse sa tente. L’icône ne se raconte pas, elle se vit comme se vit toute rencontre authentique avec le Christ qui réchauffe le cœur par sa présence, comme autrefois sur le chemin d’Emmaüs. L’icône parle de la création qui fournit sa matière et les matériaux servant à sa réalisation. Son rapport au temps est paradoxal. D’un côté, elle extrait du temps, introduit dans le Royaume mystériquement présent. De l’autre, elle permet une rentrée dans le temps qui, réinventé, ouvre au regard une dimension nouvelle de la création pénétrée des énergies divines, laisse percevoir en chaque homme créé à l’image de Dieu une invitation à ressembler au Christ, à devenir icône.</p>
<p>Témoignage de l’Incarnation et de la présence cosmique du Christ depuis le matin de Pâques, l’icône anticipe déjà son retour dans le face à Face qu’elle instaure. Elle manifeste aussi à nos yeux de chair le monde invisible des puissances célestes et la nuée des élus de tous les temps, hommes et femmes transfigurés par leur pleine participation à la divino-humanité du Ressuscité. Le visage du Christ récapitule en lui tous les visages appelés à lui ressembler !</p>
<p>La Mère de Celui que les chrétiens confessent «vrai Dieu et vrai homme» est appelée Theotokos : celle qui a enfanté Dieu. Jamais représentée isolément dans l’icône, elle présente le plus souvent le Sauveur du monde. Première de cordée dans la grande famille humaine, c’est le corps de son âme que le Maître de la Vie vient recueillir dans l’icône de la Dormition (fête le 15 août), image de ce qui attend chaque serviteur fidèle au terme de son périple terrestre.</p>
<p>Théologie en couleur, image liturgique de l’Église orthodoxe, l’icône est intemporelle parce qu’elle représente l’Intemporel. Transparence, lumière, chaleur, douloureuse joie sont ses attributs. Présence silencieuse dont le hiératisme extérieur cache une dynamique interne, elle est un seuil qu’il revient à chacun de franchir pour que s’établisse la relation à Dieu. Elle est enfin un appel à la conversion par laquelle l’œil du cœur purifié s’ouvre à une vision seconde : c’est le monde transfiguré.<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/22/Grand-car%C3%AAme-dimanche-du-triomphe-de-l-Orthodoxie#pnote-63-3" id="rev-pnote-63-3">3</a>]</sup></p>
<h4>Lecture de l’épître du saint apôtre Paul aux Hébreux</h4>
<p><em>(Hb XI,24-26,32-XII,2)</em></p>
<p>Frères, à cause de sa foi, Moïse, « devenu grand », refusa d’être appelé fils d’une fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que de connaître l’éphémère jouissance du péché : tel un bien supérieur aux trésors de l’Egypte lui parut « l’opprobre du Christ », car il avait les yeux fixés sur la récompense.
Et que dire de plus ? Car le temps me manquerait si je voulais parler en détail de Gédéon, de Barak, de Samson et de Jephté, de David ainsi que de Samuel et des Prophètes, eux qui, grâce à leur foi, conquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent l’accomplissement des promesses, fermèrent la gueule des lions, éteignirent la violence du feu, échappèrent au tranchant du glaive, tirèrent force de leur faiblesse, montrèrent leur vaillance au combat, mirent en fuite des armées d’étrangers. Par la foi, certains ont ressuscité pour des femmes leur enfant mort ; d’autres se sont laissé torturer, refusant leur délivrance afin d’obtenir une meilleure résurrection. D’autres encore ont subi la dérision, les coups de fouet, en plus des chaînes et de la prison. On les a lapidés, sciés, torturés, livrés par le glaive à la mort. Ou bien, ils durent aller çà et là, sous des toisons de chèvres ou des peaux de moutons, dénués, opprimés, maltraités. Eux, que le monde n’était pas digne d’accueillir, ils ont erré dans les déserts et sur les monts, habitant les cavernes, les trous de la terre. Néanmoins, tous ceux-là, tous ces martyrs de la foi, n’ont pas bénéficié de ce que Dieu avait promis, puisqu’il avait prévu pour nous un sort meilleur, afin qu’ils ne puissent pas sans nous parvenir à la perfection.
Voilà donc pourquoi, nous aussi, entourés que nous sommes d’une si grande foule de témoins, débarrassons-nous de tout ce qui nous alourdit, et d’abord du péché qui nous entrave ; alors, nous pourrons courir avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine de notre foi et qui la mène à son ultime perfection.</p>
<h4>Lecture de l’Évangile selon Saint Jean</h4>
<p><em>(Jn I,43-51)</em></p>
<p>Le lendemain (du jour où Il avait nommé Simon Pierre), Jésus résolut de se rendre en Galilée. Il trouve Philippe et lui dit : « Suis-moi ! » Philippe était de Bethsaïda, la ville d’André et de Pierre. Il va trouver Nathanaël et lui dit : « Celui dont ont écrit Moïse, dans la Loi, ainsi que les prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus, le fils de Joseph, celui de Nazareth ». Et Nathanaël lui dit : « De Nazareth peut-il venir quoi que ce soit de bon ? » Philippe lui dit : « Viens et vois ! » Jésus vit Nathanaël venir vers lui et dit à son sujet : « Voici un véritable Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. » Nathanaël lui dit : « D’où me connais-Tu ? » et Jésus de répondre : « Avant même que Philippe ne t’appelât, quand tu étais sous le figuier, Je t’ai vu. » Nathanaël lui répondit : « Rabbi, Tu es en vérité le Fils de Dieu, Tu es le roi d’Israël ! » Jésus lui répondit : « Parce que Je t’ai dit que Je t’ai vu sous le figuier, tu as la Foi ? Tu verras bien plus que cela ! » Et Il lui dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’Homme ! »</p>
<h4>Homélie de Mgr Joaquim Giosanu, 1995</h4>
<p>Nous célébrons aujourd’hui le premier des cinq dimanches du Carême pascal, appelé dimanche du triomphe de l’orthodoxie, car il consacre la victoire de la vérité orthodoxe sur les iconoclastes, avec le rétablissement de la vénération des icônes, et plus généralement, la victoire de la vérité sur toutes les erreurs doctrinales.</p>
<p>Le passage de l’évangile, offert aujourd’hui à notre méditation, ne semble pas, à première vue, avoir un rapport direct avec la vénération des icônes ou avec la fidélité à l’égard de la vérité. Le thème principal en est la rencontre de l’homme avec le Seigneur. C’est la rencontre de l’apôtre Philippe et celle de Nathanaël avec le Christ. Nathanaël, dès qu’il rencontre le Christ, reconnaît en lui le visage du Fils de Dieu l’icône du Père : “Rabi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël”, nous voyons ainsi apparaître le thème de ce jour.</p>
<p>Le but même de la venue du Christ sur la terre est de restaurer cette image de Dieu tout d’abord dans le Christ lui même et ensuite en tout homme. “Jésus s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu”. Dieu a versé de son amour pour que l’homme vive cette dimension d’amour en lui-même et avec autrui. Dieu vient pour restaurer cet amour dans l’homme, restaurer l’image de Dieu en chaque homme sur la terre. Pour que cela soit possible, il faut tout d’abord que nous reconnaissions dans le Verbe de Dieu l’image de Dieu qui se rend visible pour restaurer l’image de Dieu dans l’homme, image pervertie par le péché. Restaurer cette image signifie la rendre visible, rayonnante, nettoyer tout ce qui l’empêche de briller et de transparaître.</p>
<p>Comme vous le savez, pour restaurer une icône il faut enlever minutieusement, centimètre par centimètre toutes les saletés afin de retrouver la couche de peinture primitive.</p>
<p>De la même façon l’homme doit renouveler l’icône qui est dans son être et la rendre brillante et digne d’avoir en face d’elle l’icône du Fils de Dieu, icône de la Sainte Trinité.</p>
<p>L’Orthodoxie que nous fêtons aujourd’hui n’est rien d’autre que cette plénitude de vie divine qui nous est offerte et que nous devons tout d’abord accueillir en nous, comme une semence. Nathanaël a mis l’image du Christ en son cœur et il a commencé à se transformer. Mettre le Christ en nous, c’est aussi le faire naître, le faire apparaître afin qu’il nous transforme, qu’il nous pénètre de sa douceur, de sa grâce. C’est cela l’Orthodoxie, c’est cette plénitude de la vie divine en nous, vie dans laquelle nous comprenons la parole de St Paul : “Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi” ou celle de St Jean le Baptiste : “Lui, il doit grandir et moi je dois diminuer”. C’est-à-dire que notre existence entière doit être un transfert constant, dans lequel le vieil homme en nous doit mourir et l’homme nouveau, le Christ doit naître, grandir, s’instaurer et siéger sur le trône divin qu’est notre cœur.</p>
<p>Cette Orthodoxie dont nous sommes porteurs nous en sommes également les témoins, car c’est en chacun de nous que s’opère ce lien d’amitié et d’amour avec Dieu, avec le Christ, dans la puissance du Saint Esprit.</p>
<p>Le mot d’ordre aujourd’hui est donc : grandir dans le Christ, non seulement personnellement, dans notre individualité propre, mais aussi tous ensemble, car l’Orthodoxie c’est l’Église et l’Église ce n’est pas seulement cette communauté ici présente rassemblée dans le mystère du Christ, ce sont aussi les saints du passé et du présent, ce sont les défunts, tous ceux qui se sont nourris du corps du Christ, tous ceux qui ont été abreuvés de son sang, tous ceux qui ont été immergés, baignés dans l’eau vive de l’Esprit Saint.</p>
<p>L’Église est cette totalité, cette plénitude dans laquelle tous les hommes sont appelés à entrer, à vivre. Les limites de l’Église sont un mystère, nous ne les connaissons pas, elles nous dépassent. Nous n’avons pas à juger, nous n’avons pas à enfermer qui que ce soit en dehors de l’Église. L’Église est là accueillante, appelant et invitant à rencontrer le Christ, à le découvrir et à lui faire allégeance.</p>
<p>L’orthodoxie devient alors une orthodoxie vivante, l’orthodoxie de notre communauté, liée à toutes les autres communautés de la terre et nous en témoignons, comme le faisaient les anciens chrétiens dont on disait : “regardez comme ils s’aiment”. L’amour des chrétiens non seulement entre eux dans la communauté, mais rayonnant en dehors de la communauté, était et doit être le signe véritable, le symbole, la vérification aussi de la vérité même de l’Église. Sans amour la vérité de l’orthodoxie est une vérité froide et morte.</p>
<p>Que Dieu nous aide à garder intacte l’orthodoxie que nous avons reçue de nos ancêtres et que nos enfants se réjouissent, eux aussi, de recevoir de nous, ce trésor inestimable qui nous plonge dan la vie éternelle.</p>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Notes</h4>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/22/Grand-car%C3%AAme-dimanche-du-triomphe-de-l-Orthodoxie#rev-pnote-63-1" id="pnote-63-1">1</a>] Jean 1, 14</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/22/Grand-car%C3%AAme-dimanche-du-triomphe-de-l-Orthodoxie#rev-pnote-63-2" id="pnote-63-2">2</a>] St Jean Damascène, La défense des icônes.</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/22/Grand-car%C3%AAme-dimanche-du-triomphe-de-l-Orthodoxie#rev-pnote-63-3" id="pnote-63-3">3</a>] Michel Quenot — Orthodoxe, professeur de langues modernes au gymnase de Bulle (Suisse), Michel Quenot est l’auteur de plusieurs livres sur les icône, <em>L’icône, fenêtre sur l’Absolu</em> (Cerf-Fides, 1991) et de <em>La Résurrection et l’Icône</em>, Mame, 1992, traduits en plusieurs langues.</p></div>
Le vêtement liturgique brodé par Mère Marie pour le père Dimitriurn:md5:c5c112155a0901cf72ca6cec9db768622013-03-01T11:15:00+01:002013-03-01T11:15:00+01:00nk4MdPicônephotos <p><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-09.jpg" title="Saint Dimitri"><img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-09_s.jpg" alt="Saint Dimitri" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Saint Dimitri" /></a>Le vêtement que porte le père Dimitri Klépinine sur <a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/02/18/Ic%C3%B4nes-des-quatre-Martyrs-de-Paris">l’icône</a> des <a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?pages/Quatre-Martyrs-de-Paris" hreflang="fr">quatre Martyrs de Paris</a> peinte par Anne Philippenko est une création originale brodée par Mère Marie Skobstov pour le père Dimitri.
L’église du foyer d’accueil organisé par Mère Marie rue de Lourmel (Paris 15e) était dédiée à la fête de la <strong>Protection de la Mère de Dieu</strong><sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/01/V%C3%AAtement-liturgique-brod%C3%A9-par-M%C3%A8re-Marie#pnote-32-1" id="rev-pnote-32-1">1</a>]</sup> (<em>Pokrov</em>).</p>
<p>Lors de la fermeture de l’église rue de Lourmel, la majorité des objets liturgiques qui s’y trouvaient ont été transportés à <a href="http://seraphin.typepad.fr/" hreflang="fr">l’église dédiée à Saint Séraphim de Sarov (Paris 15e)</a> dont la dénomination est devenue <em>Saint Séraphim de Sarov — Protection de la Mère de Dieu</em>. Ce vêtement liturgique, ainsi que les nombreuses autres broderies de Mère Marie, les icônes et les portes royales de l’ancienne église de Lourmel y sont visibles. Des visites commentées sont organisées lors des <em>journées portes ouvertes</em>.</p>
<p>On trouve sur le phélonion (chasuble) et l’épitrachilion (étole) de ce vêtement liturgique les broderies des icônes des cinq grandes fêtes mariales :</p>
<ul>
<li>l’Annonciation (sur l’étole)</li>
<li>la Nativité de la Mère,</li>
<li>la Présentation au temple de la Mère de Dieu,</li>
<li>la Présentation au temple du Christ — Sainte Rencontre,</li>
<li>et le Dormition de la Mère de Dieu ;</li>
</ul>
<p>et sur l’épigonation<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/01/V%C3%AAtement-liturgique-brod%C3%A9-par-M%C3%A8re-Marie#pnote-32-2" id="rev-pnote-32-2">2</a>]</sup> :</p>
<ul>
<li>l’icône de la Protection de le Mère de Dieu.</li>
</ul>
<p style="text-align:center;">
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/01/public/Photos/Broderies/01-Chasuble-face.jpg"
title="Chasuble (face)">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Broderies/.01-Chasuble-face_sq.jpg" alt="" title="" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/01/public/Photos/Broderies/03-Chasuble-dos.jpg"
title="Chasuble (dos)">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Broderies/.03-Chasuble-dos_sq.jpg" alt="" title="" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/01/public/Photos/Broderies/09-Epitrachile-bas.jpg"
title="Épitrachile (étole) - Annonciation">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Broderies/.09-Epitrachile-bas_sq.jpg" alt="" title="" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/01/public/Photos/Broderies/06-Chasuble-gauche.jpg"
title="Chasuble (épaule gauche) - Nativité de le Mère de Dieu">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Broderies/.06-Chasuble-gauche_sq.jpg" alt="" title="" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/01/public/Photos/Broderies/07-Chasuble-droite.jpg"
title="Chasuble (épaule droite) - Présentation au Temple de le Mère de Dieu">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Broderies/.07-Chasuble-droite_sq.jpg" alt="" title="" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/01/public/Photos/Broderies/02-Chasuble-face-GP.jpg"
title="Chasuble (face) - Présentation du Christ au Temple">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Broderies/.02-Chasuble-face-GP_sq.jpg" alt="" title="" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/01/public/Photos/Broderies/05-Chasuble-dos-GP.jpg"
title="Chasuble (dos) - Dormition de le Mère de Dieu">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Broderies/.05-Chasuble-dos-GP_sq.jpg" alt="" title="" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/01/public/Photos/Broderies/11-Epigonation.jpg"
title="Épigonation - Protection de la Mère de Dieu">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Broderies/.11-Epigonation_sq.jpg" alt="" title="" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/01/public/Photos/Broderies/12-Epigon-detail.jpg"
title="Épigonation - Détail sur l'icône">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Broderies/.12-Epigon-detail_sq.jpg" alt="" title="" />
</a>
</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/01/V%C3%AAtement-liturgique-brod%C3%A9-par-M%C3%A8re-Marie#rev-pnote-32-1" id="pnote-32-1">1</a>] Cette fête a été instituée à la suite d’une vision qu’eut notre Saint Père André le Fol en Christ un jour où l’on célébrait une vigile dans l’église des Blachernes à Constantinople. A la quatrième heure de la nuit, le Saint plongé en prière éleva ses yeux vers le ciel et vit la Sainte Mère de Dieu se tenir au-dessus de l’assemblée et recouvrir ses fidèles de son voile (<em>mamphorion</em>). André s’assura de la réalité de sa vision auprès de son disciple Épiphane qui lui aussi avait été jugé digne de contempler ce spectacle. Le Saint se précipita alors dans le Sanctuaire, ouvrit le coffret qui contenait le précieux voile de la Mère de Dieu, et, debout devant les Portes-Saintes, il l’étendit au-dessus de la foule. Le voile était si grand qu’il recouvrit toute la nombreuse assemblée, mais restait suspendu en l’air, soutenu par une force mystérieuse. La Mère de Dieu s’éleva alors dans le ciel, entourée d’un violent éclat lumineux, et disparut, laissant au peuple Chrétien Son Saint Voile en garantie de sa protection bienveillante. Cette protection, la Mère de Dieu la montra à mainte reprise à l’égard de la ville impériale et, par analogie, envers toute la Sainte Église. — Extrait du synaxaire</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/03/01/V%C3%AAtement-liturgique-brod%C3%A9-par-M%C3%A8re-Marie#rev-pnote-32-2" id="pnote-32-2">2</a>] Losange suspendu à la ceinture par une cordelette. Il symbolise le glaive spirituel (Ephésien, 6,16), la victoire sur la mort par la Résurrection du Christ. Il est toujours porté sur le côté droit ; il s’agit d’une marque honorifique ecclésiastique.</p></div>
Icône des quatre Martyrs de Parisurn:md5:97ceb7b7309cf809dd3e8701cd43f3512013-02-22T10:10:00+01:002013-02-27T16:23:47+01:00nk4MdPicônephotos <p><a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-07.jpg" title="4MdP-icone-07.jpg"><img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-07_s.jpg" alt="4MdP-icone-07.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="4MdP-icone-07.jpg, fév. 2013" /></a>La création originale de l’icône des quatre Martyrs de Paris par l’iconographe Anne Philippenko a été un long processus qui s’est déroulé sur plus de deux ans. La première idée était de représenter uniquement les quatre Martyrs, mais comme leur dénomination complète est quatre <em>nouveaux</em> Martyrs, l’idée a germé de faire référence aux premiers martyrs de France ou plutôt de Gaule, ceux-là mêmes par qui elle est devenue chrétienne. Ces quatre, parmi les premiers et plus connus martyrs, sont les saints hiérarques (évêques) Pothin et Irénée, le diacre Félix et Blandine tous martyrisés à Lyon et dans sa région à la charnière des IIe et IIIe siècles.</p>
<p>Par ailleurs, l’église catholique romaine de Saintines où nous célébrons est composée de deux nefs, la première dédiée à saint Denys de Paris et la seconde, construite ultérieurement, à saint Jean-Baptiste. Des reliques de ces deux saints sont conservées dans l’église.</p>
<p>Après encore quelques conseils sur l’organisation et les proportions des différents sujets, la composition finale de l’icône s’est alors imposée d’elle-même :</p>
<ul>
<li>en haut : une déisis (le Christ entouré de la Mère de Dieu et de saint Jean Baptiste) et les archanges Michel et Gabriel ;</li>
</ul>
<p style="text-align:center;">
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-16.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-16_t.jpg" alt="" title="" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-18.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-18_t.jpg" alt="" title="" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-17.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-17_t.jpg" alt="" title="" />
</a>
</p>
<ul>
<li>les quatre <em>nouveaux</em> Martyrs de Paris ;</li>
</ul>
<p style="text-align:center;">
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-08.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-08_t.jpg" alt="" title="Ste Georges" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-09.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-09_t.jpg" alt="" title="St Dimitri" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-10.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-10_t.jpg" alt="" title="Ste Marie" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-11.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-11_t.jpg" alt="" title="St Élie" />
</a>
</p>
<ul>
<li>les quatre <em>parmi les premiers</em> martyrs de Lyon ;</li>
</ul>
<p style="text-align:center;">
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-15.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-15_t.jpg" alt="" title="Ste Blandine" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-14.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-14_t.jpg" alt="" title="St Pothin" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-13.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-13_t.jpg" alt="" title="St Irénée" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-12.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-12_t.jpg" alt="" title="St Félix" />
</a>
</p>
<ul>
<li>en bas : au centre, Lyon et ses arènes où étaient martyrisés les chrétiens ; à gauche, la maison rue de Lourmel (Paris 15e) où Mère Marie avait ouvert un lieu d’accueil pour les plus démunis et des juifs pendant la guerre ; à droite, camp de Compiègne où les trois hommes ont été détenus pendant plus de deux ans avant avant d’être envoyés, ainsi que Mère Marie, dans les camps d’extermination en Allemagne ; reliant les trois lieux, le Rhône où ont été jetés les restes des Martyrs de Lyon pour qu’il n’y ait pas de reliques, irriguant la terre de France.</li>
</ul>
<p style="text-align:center;">
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-20.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-20_t.jpg" alt="" title="Maison rue Lourmel" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-19.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-19_t.jpg" alt="" title="Arènes de Lyon" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-21.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-21_t.jpg" alt="" title="Camp de Royallieux" />
</a>
</p>
<p>Ci-dessous, les premières esquisses réalisées à <em>l’ocre</em><sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/02/18/Ic%C3%B4nes-des-quatre-Martyrs-de-Paris#pnote-18-1" id="rev-pnote-18-1">1</a>]</sup> directement sur le levkas<sup>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/02/18/Ic%C3%B4nes-des-quatre-Martyrs-de-Paris#pnote-18-2" id="rev-pnote-18-2">2</a>]</sup>, cette technique permet de modifier facilement le dessin puisque que l’on ne grave pas le levkas. Le dessin <em>disparaît</em> dès la première couche foncée de pigment, il reste dans la <em>main</em> et <em>l’œil</em> de l’iconographe.</p>
<p style="text-align:center;">
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-02.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-02_sq.jpg" alt="" title="" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-03.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-03_sq.jpg" alt="" title="" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-04.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-04_sq.jpg" alt="" title="" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-05.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-05_sq.jpg" alt="" title="" />
</a>
<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/4MdP-icone-06.jpg"
title="">
<img src="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/public/Photos/Icones/4MdP/.4MdP-icone-06_sq.jpg" alt="" title="Réception de l'icône sur l'autel à St Séraphim (Paris)" />
</a>
</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/02/18/Ic%C3%B4nes-des-quatre-Martyrs-de-Paris#rev-pnote-18-1" id="pnote-18-1">1</a>] Pigment ocre dilué dans de l’eau.</p>
<p>[<a href="http://blog.orthodoxesdansloise.fr/index.php?post/2013/02/18/Ic%C3%B4nes-des-quatre-Martyrs-de-Paris#rev-pnote-18-2" id="pnote-18-2">2</a>] Enduit blanc pour recevoir les couleurs que l’on pose sur une toile tendue sur la planche. Le mot levkas vient du mot grec λευκος (leukos) qui signifie blanc. Il est fait avec la même colle qui sert pour l’encollage plus un ajout de blanc d’Espagne, appelé aussi blanc de Troye ou blanc de Meudon.</p></div>